[Exclu AP] Laurent Nicollin: « Hantz, j’ai pété un boulon »

Annoncé, comme souvent, comme un remplaçant probable à Alain Casanova sur le banc toulousain. Frédéric Hantz est parti du MHSC sur une base plutôt amère. Au cours de notre entretien avec Laurent Nicollin, nous lui avons demandé comment les relations avaient-elles pu tant se ternir:

« Maintenant, je suis gentil, le temps passe (rires). C’est un entraîneur qui avait beaucoup de qualité. Et ce n’est pas de l’amertume. Mais c’est un entraîneur qui du jour au lendemain pouvait changer d’avis. Dans son comportement, il était un peu lunatique et c’est compliqué de travailler avec quelqu’un qui peut partir sur tout autre chose en un claquement de doigts.

Ce n’est pas une question de confiance mais de rapport humain. Il faut qu’on puisse échanger et discuter. On est un club familial. On peut rentrer dans mon bureau tous les après-midi, celui de Carotti, de Delaye, ou Michel Mézy qui vient tous les matins aux entrainements. On ne met pas de bâtons dans les roues. Certaines réflexions ou réactions étaient surprenantes. Je suis honnête, c’est vrai que le match à Marseille où on explose et où on perd (3-0) à la mi-temps, j’ai pété un boulon dans les vestiaires à la pause, parce que le discours de l’entraîneur était très positif envers les joueurs. Alors moi j’ai démonté les joueurs: « vous vous foutez de ma gueule ou quoi, au bout d’un moment on est à Marseille? ». Et à la fin du match, tu perds (5-1), il dit presque que les joueurs ont bien joué et que le président avait tort de s’emporter à la mi-temps, je pense que quand t’en prends cinq et qu’à minima tu fermes ta gueule.

Quand il te dit à 18h00, pendant un mercato qu’il veut un joueur de Paris, Augustin. Et que je passe la soirée à tout organiser avec Letang à Paris, que je vais en ville manger des tapas avec l’agent, le joueur est d’accord pour venir et que le lendemain à l’entraînement, je lui dis que tout est OK et qu’il manque plus que son accord. Et qu’il te dit au final non, ben j’ai pété un boulon, j’avais tout calé, j’y ai passé la soirée, je me suis fait chier à tout préparer. Je ne peux pas travailler dans ces conditions. C’est quelqu’un qui humainement est très bien et avec qui j’ai de très bons rapports, mais s’il s’était servi de Bruno de moi, il serait peut-être encore entraîneur de Montpellier. Mais il faut s’intégrer dans chaque club, les qualités ne font pas tout, il faut aussi s’adapter à la vie quotidienne et aux gens qui font le club. Et en plus il s’est brassé avec mon père. Je lui ai dit d’aller voir mon père au Mas pour discuter et que le lendemain, il fait des déclarations dans le Midi Libre qui empire la situation, ça s’est fini en eau de boudin. C’était quelqu’un qui ne rentrait pas dans le moule, il n’était pas en adéquation avec nous, alors qu’on aurait pu faire de très belles choses. »

Lors de son retour à La Mosson avec le FC Metz, Frédéric Hantz avait pu se confier sur son éviction du MHSC.

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