Formation : où en est Montpellier ?

Fini l’époque folklorique de la création des centres de formation, lorsque c’était Colette Nicollin qui gérait les maillots des jeunes pousses montpelliéraines, aujourd’hui la formation c’est du sérieux. Véritable pierre angulaire de la stratégie de développement de la FFF et de LFP, le football français mise sur un système permettant de « détecter les jeunes profils partout sur le territoire, afin de les orienter vers les structures répondant aux exigences et normes du haut-niveau« . L’objectif ? « Au sein d’une concurrence internationale de plus en plus forte, réussir à maintenir le rang de la France dans les différents indicateurs internationaux. » Pour se faire les dirigeants du football français se sont dotés d’un nouveau joujou. Un audit évaluant les centres de formations français avec de jolies étoiles à la manières des jeux vidéos de football.

Chaque centre est noté à partir de cinq indicateurs permettant de donner un indice synthétique de performance :

• La professionnalisation : sur ce point sont comptabilisés les joueurs de U16 à U23 jouant dans les deux premières divisions des dix meilleurs championnats européens et le championnat français de National. Dans ce domaine, Montpellier obtient un score médian de 2,5 étoiles avec 13 contrats professionnels. C’est mieux que certains clubs de Ligue 1 comme Angers ou Metz, mais bien moins performant que St-Étienne, Rennes ou encore Caen (5 étoiles).

• Le temps de jeu en équipe première du club formateur : ici l’évaluation vise à quantifier la place laissée aux joueurs formés au sein des professionnels. Dans la méthodologie proposée plus les joueurs utilisés sont jeunes, plus ils apportent de points. Ainsi, les minutes jouées par Joris Chotard rapportent plus de points à Montpellier que celles de Téji Savanier. Avec trois joueurs formés dans les 16 premiers temps de jeu (Savanier, Cozza, Chotard) et huit joueurs formés utilisés en Ligue 1, le MHSC obtient également 2,5 étoiles, loin de clubs qui s’appuient le plus sur les jeunes comme St-Étienne, Toulouse ou Caen (5 étoiles).

• Sélection nationale: Plus variable cet indicateur vise à récompenser les clubs qui fournissent le plus de joueurs en sélection nationale, sans distinction de nation, mais avec un système récompensant plus les sélections en A, Espoirs ou Olympiques, que les catégories jeunes. Seule Enzo Tchato et sa sélection avec le Cameroun U20 rapporte des points à Montpellier. Dans ce domaine, la Paillade obtient donc un résultat médiocre : 0,5 étoile qu’il convient de nuancer puisque le système de notation est particulièrement défavorable à Montpellier. S’arrêtant au 31 mai, il ne comptabilise pas les sélections de Téji Savanier. Les saisons passées les sélections de Joris Chotard ou de Nicolas Cozza auraient permis au MHSC de bien mieux figurer dans ce classement;

• Scolarité : C’est dans ce domaine que le MHSC effectue son meilleur score avec 4,5 étoiles. 4 jeunes du centre ont obtenu un diplôme de niveau 3 c’est-à-dire à hauteur du BAC+2, et 8 élèves ont décroché un diplôme de niveau 4 (Baccalauréat).

• Représentation européenne : Sur cet aspect, la FFF et la LFP s’intéresse aux joueurs évoluant dans des clubs qui disposent de points au classement UEFA, des formations ayant donc disputé une compétition européenne lors des 5 dernières années. Dans ce domaine, Montpellier obtient un score de 2 étoiles grâce à trois joueurs dans le TOP 5 européen et 2 joueurs en Ligue des Champions (Rémy Cabella et Jonas Martin).

Après avoir compilé tout ces indicateurs, Montpellier obtient une moyenne de 2,5 étoiles au même rang que Nice, Marseille ou Strasbourg, mieux que Brest ou Reims, mais moins performant que Rennes, Nantes ou Lens. Voir classement des centres de formation ci-dessous :

4 étoiles : PSG, OL, Monaco, Rennes
3 étoiles : Bordeaux, Lens, Metz, Nantes, Saint-Etienne
2 étoiles : Angers, Lille, Lorient, OM, Montpellier, Nice, Strasbourg, Troyes
1 étoile : Brest, Clermont, Reims

Le bilan complet de Montpellier :