
“On ne peut pas exclure, au terme de la saison, des dépôts de bilan”
Dans L’Équipe, Jean-Marc Mickeler, le président de la DNCG, s’est exprimé sur la situation financière critique des clubs français et ne se montre pas optimiste pour l’avenir:
“À la fin de la saison prochaine, suivant les transferts réalisés, on aura une perte comprise entre 500 millions et 1 milliard d’euros pour les clubs. Il va falloir que les actionnaires remettent au pot dans une situation (mais) Ils sont nombreux à être au bout de leur capacité ou volonté de boucher les trous. Le pire est à venir. On ne peut pas exclure, au terme de la saison, des dépôts de bilan. Car avec 1 milliard de dettes, zéro fonds propre, une exploitation qui dégage plus de 1 milliard de pertes, il n’y a plus d’établissements financiers ou de fonds qui accepteront de financer le football français.”
S’il aurait pu se contenter de tirer ce bilan dramatique, il évoque des pistes pour sortir de ce modèle qui court plus que jamais à sa perte:
“Il faut être extrêmement courageux sur la réforme du modèle. Des mesures doivent être prises sans délai. Les clubs doivent réduire leur masse salariale. Il faut limiter à 25 le nombre de joueurs sous contrat, hors ceux formés au club. Aujourd’hui, en moyenne, on est à 37 joueurs par club en L1.[…]. Il y a le salary-cap. J’ai beaucoup écouté ceux qui disent, depuis des années, qu’en le mettant en place, on allait altérer la compétitivité du football français… Je n’y crois pas un seul instant […] Ce salary-cap doit s’accompagner de mesures contraignantes. Si tu ne le respectes pas, tu es interdit de recruter. L’idée est que la masse salariale ne dépasse pas 70 % des revenus. À cause de leur masse salariale démesurée, les clubs français se mettent dans l’obligation de vendre chaque année leurs meilleurs joueurs. Je n’arrive pas à comprendre qu’un modèle, qui, de manière structurelle, amène à céder les meilleurs éléments, améliore ton produit… Pour moi, un Championnat compétitif n’a pas besoin de vendre. Même s’il peut évidemment le faire pour réinvestir.”
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