Ristić, Maouassa : perdidos en España

Au premier abord, Vigo et Grenade sont deux villes que tout oppose : la première est une cité portuaire de l’Atlantique que les Espagnols aiment tancer pour son mauvais temps, la seconde est un symbole de l’architecture hispano-arabe où le soleil semble ne jamais vouloir tirer sa révérence. Il fallait au moins le MHSC pour les réconcilier. Leur point commun ? Les deux villes comptent un ancien Pailladin : Mihailo Ristić à Vigo, Faitout Maouassa à Grenade.

Pour leur première expérience en Espagne, nos deux exs ont atterri dans des équipes en lutte pour le maintien. Au moment où on écrit ces lignes, le Celta est 17e et premier non relégable et Grenade, 19e, a déjà un pied et demi en Segunda División. Petit tour d’horizon de leurs difficultés de l’autre côté des Pyrénées.

Mihailo Ristić

« Une torpille de cristal», c’est en ces mots que le média espagnol AS résume la saison du Serbe. Dans un article publié en février dernier, le journaliste fait part de son dépit face à un personnage capable d’être « le joueur le plus en vue du match contre Getafe » mais dont la montée en puissance est stoppée nette par des blessures à répétition. On en comptabilise pas moins de trois en une saison : une au genou en novembre (un mois et demi d’absence), puis deux autres au tendon en décembre (deux semaines out) et en février (plus de deux mois d’absence). Résultat des courses : Ristić semble avoir perdu sa place de titulaire au profit de Manu Sánchez dans le 3-5-2 aligné par Caludio Giráldez, jeune coach qui a pris la suite de Rafa Benítez en mars dernier. Un changement loin d’être anecdotique car, comme le note astucieusement AS, Benítez et Ristić partagent le même agent. Samedi dernier, face à Alavés dans un match que la presse espagnole qualifiait de « finale pour le maintien », le Serbe faisait son grand retour dans le groupe après deux mois d’absence. C’est depuis le banc qu’il a assisté à la défaite 3-0 des siens. Pire, son coach a préféré l’Américain Luca de la Torre, un profil plus offensif, quand il a fait un changement sur son flanc gauche. Reste que avec 11 petits matchs disputés en Espagne, notre ancien latéral se dirige vers une seconde saison quasi blanche (il avait joué 7 matchs au Benfica, blessé pendant près de deux mois) et son avenir s’écrit en pointillé dans les Asturies.

Faitout Maouassa

La construction des pyramides, le signal Wow, les performances de Faitout Maouassa. Le monde est rempli de mystères sur lesquels les scientifiques n’ont pas fini de se pencher. À 25 ans, le latéral gauche a prouvé qu’il est capable du meilleur comme du pire. D’ailleurs, les suiveurs non assidus des news mercato ont dû halluciner en février quand ils ont vu le résumé de Barça-Grenade (3-3). Ce jour-là, l’ancien Montpelliérain sort un match XXL et fait même une passe décisive sur le troisième but de Grenade signé Ignasi Miquel. De quoi laisser entrevoir quelques espoirs de renouveau après six mois compliqués à Lens.

Pourquoi je met le match du barca et y’a faitou maouassa

— Paolo (@MontagneCaptain) February 11, 2024

Destins croisés entre nos anciens, comme Ristić, Faitout va se blesser au pire des moments alors qu’il est en Andalousie depuis seulement quelques semaines. Un mois d’absence qui va lui coûter définitivement le peu de temps de jeu qu’il avait réussi à glaner. S’il a refoulé les pelouse face à Bilbao le 19 avril dernier, il n’a eu le droit qu’à 9 minutes et est resté sur le banc lors de la victoire convaincante (3-0) de son équipe face à Osasuna. Le match contre le Barça restera donc bel et bien une exception, le seul qu’il a disputé comme titulaire et où il a joué 90 minutes. Car pour le moment, Faitout Maouassa à Grenade, c’est 185 minutes disputées en 6 matchs. Dans une équipe qui lutte dans les bas-fonds de la Liga, difficile pour lui d’imaginer un futur en Andalousie. Après Bruges (8 matchs joués en 2021/2022) et Lens (4 rencontres disputés en 2023), l’ancien international espoir se dirige tout droit vers un troisième échec en trois ans. À côté de ce bilan, les 34 matchs disputés l’an dernier à Montpellier font figure de parenthèse enchantée.