Le spectaculaire ne paie pas plus

Faut-il se réjouir des rencontres échevelées du MHSC cette saison? Faut-il saluer les multiples rebondissements ou au contraire faut-il blâmer l’irrégularité des Pailladins, capables d’encaisser 2 buts en trois minutes et un troisième en supériorité numérique? Essayons de faire parler les statistiques. Montpellier a pris 46 points en 32 matchs, soit 1,44 point de moyenne. Si on considère un match spectaculaire à quatre buts ou plus, le MHSC cette saison, a connu 15 rencontres avec un tel scénario. Pour un bilan de 6 victoires, 3 nuls et 6 défaites. Et une moyenne de 1,4 point (21 points en 15 matchs). Le constat est-il aussi brutal que cette simple statistique? Il est certain que Montpellier a perdu beaucoup de points en route dans ses rencontres à spectacle et que la qualification européenne se jouera sûrement à quatre ou cinq points près. Il est certain aussi que Montpellier a perdu des points face à Nîmes, Lorient, Angers et Nantes avec des scores de parité de (1-1), avec des prestations moins glamours.

Mais, l’idée est surtout de relativiser le côté spectaculaire, le côté emballant. De déplorer le côté cigale d’une équipe qui sait attaquer mais qui ne défend pas. Qui ne prend qu’un point en égalisant à la dernière minute alors que les trois lui tendent les bras. Une équipe qui risque de terminer encore au-delà de la 6ème place parce qu’elle ne sait pas gérer un match dans son intégralité, ou une saison sans trou d’air. Dans l’histoire récente de la Paillade, une saison doit être prise en exemple. Sûrement pas celle du titre, qui était extraordinaire, mais celle de 2010, lorsque le MHSC décrochait une cinquième place avec 69 points au compteur, pour 20 victoires. La formation de René Girard n’était pas la plus sexy de Ligue 1 mais elle faisait dans le solide, l’efficace, le pragmatisme. Et les victoires (1-0) décrochées à l’arrache sont sûrement aussi bandantes que le (3-3) contre Marseille ou le (3-2) contre Lille. Montpellier cette saison-là a remporté 14 succès par 1 but d’écart dont 7 par le score de (1-0).

La bande à Girard décrochant ainsi un sésame européen inoubliable, alors que l’ère Der Zakarian en championnat bute toujours de peu sur le top 5. Le pragmatisme affiché par exemple à Lyon, sera-t-il de nouveau présent à Lille vendredi prochain? Cette équipe capable du pire comme du meilleur gagnera peut-être (4-3) à Pierre Mauroy. Je le souhaite vraiment mais le scénario de samedi confirme malheureusement plus nos lacunes que notre côté champagne beaucoup moins palpable au classement.

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