Un milieu brinquebalant : à quand le changement?

S’il y a bien un secteur qui évite les critiques depuis bien trop longtemps, c’est assurément le milieu de terrain. Quand la défense dans son ensemble, de Bingourou Kamara à Christopher Jullien, en passant par Mamadou Sakho ou Arnaud Souquet, essuie les critiques depuis l’entame de la saison et que le secteur offensif depuis quelques matchs et apparaît dépendant des éclats d’Elye Wahi, 19 ans, le trio Joris Chotard, Jordan Ferri et Téji Savanier semble épargné.

Au niveau des supporters, le capitaine est certainement celui qui, malgré tout, est le plus montré du doigt. Certainement car, intrinsèquement, Téji est le meilleur élément de l’effectif. Alors qu’il s’échine à jouer malgré une blessure lancinante, le maître à jouer Pailladin présente un rendement indigne de son statut, et la question de son remplacement se pose de plus en plus sérieusement quand Wahbi Khazri, capable de le suppléer, se montre moins en réussite sur les ailes malgré son expérience et sa polyvalence.

Au regard du staff, c’est certainement Joris Chotard qui semble le plus proche du banc. Première victime du changement de coach, celui dont Olivier Dall’Oglio avait, par défaut, mais avec une certaine réussite, avait démarré le premier match de Romain Pitau, face à l’OL, dans la peau d’un remplaçant. Relancé à Rennes, il n’y aura pas marqué de points, là où la complicité entre les trois hommes apparaissant indiscutables n’est jamais apparue aussi invisible.

Ce troisième homme, c’est Jordan Ferri. Assurément l’un, si ce n’est le, joueur le plus régulier de l’effectif. Visiblement en dedans, l’ancien gone gagnerait également à prendre du repos quand, à l’instar de son capitaine, son rendement n’est plus en adéquation avec ce que l’on peut en entendre, au vu des prestations qu’il a déjà su faire sous notre maillot.

Évidemment, on n’attend pas de Romain Pitau qu’il remplace ces trois joueurs-là ce dimanche à Clermont. Mais l’installation d’une vraie concurrence dans ce secteur aurait pu s’avérer salvatrice avant d’aborder ces deux derniers matchs qui attendent nos Pailladins. Khalil Fayad, prometteur, aurait mérité d’être revu après sa prestation correcte face à Lyon au sein d’un onze inquiétant. Un constat déjà valable à Lens où il avait été le meilleur joueur sur le terrain. Au vu du rendement des anciens, le jeune Léo Leroy aurait lui aussi pu bénéficier davantage de temps de jeu pour prouver sa valeur quand le trio d’indéboulonnable apparaît plus que jamais brinquebalant.