Vu du caillou #32 – Hommage à Jean Pierre, agent de joueur à Montpellier

Ma dernière chronique était déjà un hommage, celui de Diego Maradona.  Je m’en remets tout juste quand survient, en début de semaine, le décès d’un des meilleurs agents de joueurs de l’histoire de Montpellier. L’année 2021 ne semble pas vouloir casser la dynamique de la fin 2020. Notre équipe encaisse buts sur buts et traverse une inquiétante période. La mort de notre regretté et atypique agent de joueur me plonge dans une douce mélancolie. Je décide donc de lui dédier cette chronique, encore un peu plus décalée, tant il est difficile d’évoquer le parcours actuel de notre équipe du Montpellier Hérault.

Pour les plus jeunes, Jean-Pierre Costa a fait un passage remarqué dans notre belle ville de Montpellier. Tout le monde se souvient de sa recrue phare, Didje Hazanavicius, au style footballistique très particulier et qui ne passait la balle qu’à Merindes, notre attaquant vedette de la saison 1997-1998. Après un temps d’adaptation, il a éteint toute critique et sauvé la réputation de Jean-Pierre Costa après un but du museau dans les derniers instants contre le PSG, supporté déjà par une bande de nazis. Malheureusement Didje Hazanavicius a disparu étrangement juste après son but. Son ami et maître Jean-Pierre achevait son œuvre sur Montpellier sur cette merveilleuse victoire.  

Jean Pierre qui a servi médiatiquement notre club est décédé cette semaine et j’ai donc décidé de lui rendre hommage en reprenant certaines de ses répliques ou citations afin de structurer ma chronique sur la situation actuelle du MHSC vécue au bout du monde.

Je débute tout de suite ce tour d’horizon par le dernier match et le 4-0 au Parc. Je vous le confesse, je n’ai pas pu le voir. Ce n’est pas faute d’avoir tout tenté mais le site « streamonsport » a fait des siennes. « Ah ça va couper chéri ! » toutes les dix secondes ! Je parviens enfin à regarder plus de trente secondes au moment où survient le carton rouge. Et puis ça coupe à nouveau… Je mets Sersou en fond sonore. Je bataille de longs moments et réussis à obtenir un long passage de cinq minutes devant mon ordinateur correspondant exactement au moment de l’effondrement de notre équipe et les trois buts encaissés. Puis l’écran se fige à nouveau… « Ah ! C’est donc aujourd’hui que tout le monde a décidé de me faire chier »

Je me trouve donc dans l’incapacité de juger la prestation de nos joueurs. Surtout que le monde médiatique est ainsi fait que les propos dithyrambiques sur les quatre fantastiques parisiens prennent tout l’espace. Je note juste que quand Mbappé marque le premier but nous sommes 9 contre 11 sur la pelouse. Mais comme les inlassables sujets sur le PSG sont tous les mêmes, y a rien à ajouter. Pareillement, la veille du match, des sujets fleurissent sur le retour de Pochettino et j’apprends dans les brèves, en bas de l’écran, l’absence d’Andy Delort dans l’anonymat le plus complet. Mais ils me répondront qu’ils travaillent pour la majorité !  « C’est la majorité ! Laquelle d’abord ? Celle qui croyait que la Terre était plate ? Celle qui veut rétablir la peine de mort ?… Celle qui se met une plume dans le cul parce que c’est la mode ? Laquelle exactement ? »

Les émissions de foot actuellement m’emmerdent royalement. « Oui, on sent qu’il vient de la mer ce poisson hein » Les prestations de la Paillade n’arrangent rien dans ma perception mais le niveau d’analyse s’avère consternant.  « T’as quelque chose de fort genre eau-de-vie ou on commence à s’ennuyer ferme là-bas, si je me pète pas la gueule relativement tôt, ça va être très très long !!! »

Je reviens maintenant sur la mi-temps du match où j’apprends qu’un de nos joueurs a demandé le maillot de MBappé. Pedro, « On ne sent pas le cul ! » surtout d’un Parisien. Il ne faut pas faire ça… Je critique rarement nos joueurs mais là, « Il faut connaître plus pour sentir le cul ».

Je suis aussi passé à côté de notre prestation contre Monaco car j’étais parti en vacances avec des amis. D’ailleurs c’est peut-être la première fois que j’apprends le résultat de cette manière. À mon retour, j’allume la télévision et sans préavis je tombe sur le résumé du match. Je suis choqué de ne pas être au courant de la tenue de la rencontre et ensuite consterné par le déroulement du match. « On tarde on tarde et on apparaît aux yeux du peuple ! »

Notre équipe a de la qualité mais il faut casser le cercle vicieux très rapidement. On dévisse au classement et « Il faut se méfier de laisser du vide parce que les gens le remplissent »

Pour la suite de la saison je reprends une dernière fois une citation de monsieur Jean-Pierre Bacri, « Je suis plutôt optimiste. Il y a un homme politique qui a dit : Je suis optimiste parce que le pessimisme, ça ne sert à rien. C’est vrai. Anticiper le malheur, c’est le vivre, éventuellement, deux fois. C’est une attitude qui n’est pas très productive.»

Merci encore pour tout Monsieur Jean Pierre Bacri,

Allez Paillade !

Stéphane Castieau

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