DFCO 2-1 MHSC : épilogue raté pour les féminines

Pour cette 22ème et dernière journée de la D1 Arkema, les Pailladines se rendaient ce samedi du côté de Dijon, avec toujours un faible espoir d’accrocher la troisième place du classement. Pour ce faire, il leur fallait non seulement ramener la victoire, mais aussi miser sur une hypothétique défaite du Paris FC face à Rodez. Un scénario d’autant plus improbable que, face à une équipe du DFCO surmotivée pour assurer sa survie dans l’élite, les Languedociennes ont vite compris qu’il leur serait dur de remplir leur part du contrat…

Pour affronter les Bourguignonnes dans ce match couperet, les Montpelliéraines se présentaient, comme une semaine plus tôt face au Havre, en 4-3-3. On relevait néanmoins deux changements notables, avec la présence dans le onze de Cyrielle Blanc, remplaçant au milieu une Marion Torrent ayant ressentie une gêne physique en amont du match, et celle de Lisa Schmitz dans les buts, qui retrouvait sa cage après quatre matchs d’absence. Une petite surprise alors qu’une suspension de cinq rencontres avait été annoncée après son altercation avec Kadidiatou Diani lors de la réception du PSG. Au fil des premières minutes, on a en tout cas vite compris que la gardienne allemande allait avoir fort à faire pour son dernier rendez-vous sous les couleurs du MHSC.

Les Héraultaises subissent d’abord un coup dur inattendu avec la blessure de Maelys Mpome dans le premier quart d’heure (14′), qui contraint Yannick Chandioux à faire rentrer Torrent bien plus tôt que prévu. En face, c’est une équipe dijonnaise extrêmement tranchante et déterminée qui prend l’ascendant sur le jeu. Le plus souvent en contre, le DFCO pilonne une arrière-garde pailladine totalement désorganisée par ce premier changement. Schmitz doit d’abord signer un premier gros arrêt en face-à-face avec Roselord Borgella (19′). Mais l’Haïtienne, qui a du feu dans les jambes, va continuer de glaner occasion sur occasion, jusqu’à trouver la faille juste avant la demi-heure de jeu, sur un service de Meriame Terchoun (1-0, 28′).

Pris à la gorge, le MHSC réagit timidement via quelques attaques manquant de spontanéité, mais rien n’inquiète réellement la gardienne Lisa Lichtfus. Et dans le temps additionnel du premier acte, c’est une vraie rafale d’actions dangereuses qui s’abat sur la cage montpelliéraine. Maria Diaz à la réception d’un coup-franc de Léa Declercq (45+1′), Terchoune d’une nouvelle incursion (45+2′) et Diaz, encore, d’une tête touchant fuyant à peine le cadre (45+3′), manquent toutes d’offrir le but du break aux Dijonnaises.

On aurait alors pu espérer qu’après cette mi-temps, qui fut l’une des pires de la saison, les Montpelliéraines reviendraient des vestiaires avec un autre visage. Mais à nouveau, ce sont leurs adversaires qui sont les plus tranchantes, alors que Roselord Borgella s’offre une énième opportunité de faire le break face à Schmitz, qui s’interpose (48′). Faustine Robert tente de répliquer sur un coup-franc direct, mais Lichtfus veille au grain (50′). Le duel Borgella-Schmitz va ensuite reprendre de plus belle, avec une nouvelle sortie de l’Allemande dans les pieds de l’ancienne buteuse du GPSO92 Issy (62′). Puis arrive inévitablement le but du break pour les Chouettes : d’une somptueuse frappe enroulée, Terchoun trouve la faille et double la mise pour les locales (2-0, 65′).

Habituées ces derniers temps aux fins de matchs endiablées, les Pailladines courent donc maintenant après un déficit de deux buts, mais gardent l’espoir d’amener enfin le danger sur les cages de Lichtfus. Celle-ci est encore une fois mise à contribution Faustine Robert, qui place une bonne tête sur un service de Maëlle Lakrar (67′). Dans le même temps, Yannick Chandioux s’agite et tente de rééquilibrer tactiquement une équipe toujours chancelante. Luna Gevitz fait son entrée et ses joueuses repassent à trois derrière, une décision qui réussit (trop tard) à combler un peu les nombreux espaces laissés sur le flanc droit par la sortie de Mpome.

Montpellier retrouve un peu d’allant et fini par glaner quelques occasions. Belloumou, très recherchée et très active en cette fin de match, parvient à servir Lena Petermann juste devant la cage, mais l’Allemande est bien prise par la défense bourguignonne (72′). Puis une minute plus tard, c’est Petermann qui, dos au but, parvient à remiser pour l’entrante Judith Coquet, dont la frappe est captée par une Lisa Lichtfus toujours très sérieuse sur sa ligne (73′).

Les Pailladines ont enfin le vent dans le dos, mais doivent patienter encore dix minutes pour réduire le score. Et c’est Faustine Robert, la MVP incontestée de cette fin de saison, qui trouve l’ouverture : à la suite d’une combinaison sur un corner, elle enroule une superbe frappe depuis l’extérieur de la surface, qui vient se loger dans la lucarne opposée (2-1, 82′).

Le MHSC continue ensuite de monopoliser le ballon, mais ce sera trop peu, trop tard pour faire basculer une équipe dijonnaise qui voit son maintien se dessiner de plus en plus clairement. Les Rouges s’offrent même la dernière grosse occasion du match, une frappe de Declercq brillamment repoussée par Schmitz (84′). Le DFCO tient là une victoire méritée, qui assure son avenir en D1, quand les Montpelliéraines, elles, peuvent regretter d’avoir conclu leur saison sur une note particulièrement âpre.

On vous l’avait dit avant la rencontre, il aurait fallu un sacré alignement des planètes pour que la troupe de Yannick Chandioux monte sur le podium dans cette dernière journée de D1. Et avec la victoire nette et sans bavure du Paris FC sur la pelouse de Rodez (0-4), cet alignement n’aurait de toute façon pas eu lieu même en cas de succès des Pailladines. Alors que le FC Fleury a également bouclé sa saison avec un carton contre Guingamp (6-0), le MHSC retombe finalement au 5ème rang, soit le même classement final que l’an passé.

Il est clair que cette ultime défaite, qui convoque les fantômes des plus mauvaises performances héraultaises de ces trois dernières saisons, jette un voile sur la fin de campagne des Montpelliéraines. Un petit sentiment de stagnation sportive vient ternir ce qui était, jusqu’ici, un sprint final dynamique et inspirant. Et ce sera maintenant l’intersaison, qui s’annonce chargée, qui viendra dessiner l’avenir pour la section féminine du MHSC. L’occasion de remodeler et, on l’espère, de renforcer un effectif qui aura, malgré les déceptions, fait preuve de beaucoup de caractère au fil de cette campagne 2022/23 particulièrement animée.

LA COMPO

Schmitz – Mpome (Torrent, 14′), Lakrar, Deslandes (Gevitz, 70′), Belloumou – Boureille (Elsig, 90′), Bilbault, Blanc (Coquet, 70′) – Robert, Petermann, Mondésir.

Crédits photo : mhscfoot.com

Autres articles

Commentaires

S’abonner
Notifier de
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
0
L’article vous fait réagir ? Commentez !x
AllezPaillade

GRATUIT
VOIR