[MHSC 1-1 FCN] Les Pailladins sont très inquiétants

Les Pailladins ont mené au score mais ne sont jamais rentrés dans ce match. Incapables de tenir un résultat, ils se sont faits très rapidement égaliser au retour du vestiaire. Manquant de gnaque et d’organisation. Ils ont reculé et auraient dû s’incliner sans un sauvetage miraculeux d’Omlin sur une frappe à bout portant. Un cinquième match sans victoire, une situation comptable qui forcément se détériore et des ambitions européennes qui commencent à partir en fumée. Très inquiétant.

Montpellier a sûrement livré l’un de ses plus pitoyables matchs de la saison ce soir. Un véritable supplice pour les yeux et la rage d’être derrière les écrans sans pouvoir bouger le cul de certains. L’objectif était d’empocher les trois points pour recoller au wagon de tête, acte manqué. Alors qu’ils avaient fait le plus dur en ouvrant le score par Ambroise Oyongo, les Pailladins ont encore encaissé un but malgré le retour à une défense à cinq. Un retour au sources perdant pour Michel Der Zakarian qui démontre que quand on ne met pas les ingrédients, à trois, quatre ou cinq défenseurs cela ne change rien. Car il ne faut pas raconter des salades, le MHSC peut même presque s’estimer heureux de sortir avec un point de ce match tant les joueurs ont été en-dessous de tout à domicile face à une équipe du bas de tableau. La défense a été mise en difficulté de nombreuses fois malgré le retour de Vitorino Hilton. Complètement dépassée sur les décalages, elle ne rassure toujours pas et inquiète même car il n’y avait pas non plus des foudres de guerre en face. Plus affligeant encore, l’état d’esprit et la non-combativité de l’équipe qui n’a fait que regarder le jeu pendant toute la seconde période en se satisfaisant de maigres actions dans la surface nantaise qui auraient même pu faire un hold-up parfait. Mais il n’en a rien été, ce match nul est un très mauvais résultat au niveau comptable, au niveau de la prestation globale et au niveau du manque cruel d’envie et de fierté. Il n’y a pas eu un seul joueur capable d’haranguer les troupes et de gueuler un peu. Sur le banc, le staff pailladin a lui aussi été étonnamment apathique ne donnant à aucun moment l’impression de vouloir lutter mais plutôt dans l’atmosphère d’une résignation ambiante, comme si la fatalité s’était abattue sur le stade de la Mosson. Autant Montpellier perdait des matchs avec un jeu qui laissait espérer de belles choses, autant ce soir il n’y a vraiment rien eu du tout et c’est quand même grave à ce niveau. Toujours un temps de retard dans les actions, toujours d’énormes possibilités de frappes laissées à l’adversaire comme sur l’égalisation où Vitorino Hilton n’est pas assez agressif sur le porteur. Et que dire des transmissions catastrophiques, que ce soit vers l’avant ou vers l’arrière. Des passes à quelques mètres qui sont ratées et qui permettent à l’adversaire de récupérer le ballon en milieu de terrain. Seul Jonas Omlin s’est illustré sur ce match par plusieurs interventions solides dont une ou il sauve le point du nul en repoussant une frappe à bout portant. Enfin, l’attaque montpelliéraine n’a pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Gaëtan Laborde a erré tout au long de la rencontre tandis qu’Andy Delort a essayé de manière très aléatoire. Le milieu terrain, de son côté, n’a rien apporté devant et n’a même pas su défendre malgré une position parfois très basse. Montpellier déçoit et inquiète ce soir, il est peut être l’heure de ruer dans les brancards un minimum.

Le match commence par le coup d’envoi donné par le FC Nantes. Les deux équipes sont en place dans les premières minutes mais c’est le MHSC qui tient le ballon. Arnaud Souquet déborde sur le côté droit et transmet à Chotard dans la surface adverse. Il trouve Jordan Ferri en retrait qui frappe mais les Nantais sauvent sur leur ligne. Le ballon revient sur Ambroise Oyongo qui reprend et ouvre le score en le plaçant dans le petit filet opposé (1-0 ; 6e). Un début de rencontre parfait pour les Pailladins. Très vite, le match devient sans aucun intérêt et l’arbitre fait montre de son incompétence par une grande sévérité envers Montpellier alors que Nantes peut continuer à faire des fautes dangereuses sans qu’un avertissement ne sorte. À la demi-heure de jeu ce sont les Nantais qui ont mis le pied sur le ballon, Montpellier n’en faisant pas plus que ça après l’ouverture du score. Une équipe que l’on sent fébrile et en manque de confiance. La suite est une succession d’actions pour Nantes qui arrive facilement à créer des brèches dans la défense de Montpellier complètement à la rue encore une fois. À la pause, le MHSC tient son avantage mais n’aura fait vraiment que ça alors que les Nantais dominent mais n’ont pas encore trouvé la faille.

La seconde période débute par le coup d’envoi montpelliérain. Une reprise au petit trot pour les Pailladins qui ne voudraient quand même pas trop se fatiguer dans ce match. Et contrairement à ce qu’il s’est passé en première mi-temps, ce sont eux qui vont cette fois se faire prendre à ce petit jeu. Nantes a tout loisir de développer son jeu jusqu’à l’entrée de la surface de Jonas Omlin dans l’axe. Louza profite de la passivité défensive pour ouvrir son pied droit et placer tranquillement le cuir dans le petit filet de Jonas Omlin. Une égalisation logique quand on ne joue pas et qu’en plus on ne sait pas défendre correctement (1-1 ; 51e). Deux buts à chaque début de mi-temps et un score de parité, tout est à refaire pour Montpellier qui n’a visiblement pas conscience qu’il lui faut empocher les trois points ce soir. Pour ne rien gâcher, Florent Mollet est remplacé par Damien Le Tallec et sort en boîtant… M. Letexier continue sa représentation dans le cirque de la Mosson en adressant un carton jaune à Andy Delort alors qu’il y avait bel et bien faute sur l’attaquant pailladin. À ce moment, on espère tout de même une réaction des montpelliérains pour reprendre l’avantage après avoir attendu que les Nantais égalisent. Mais visiblement il n’en est rien, les joueurs n’ont pas beaucoup envie de faire plus dans ce match. Et nous en venons même à prier pour ne pas encaisser un second but tant les Nantais tournent autour de la défense de Montpellier. Il faut même un miracle pour empêcher l’aggravation de la marque. Sur le côté droit, Coco déborde et centre. Nicolas Cozza n’est pas assez agressif à l’image de la défense en général. Muani peut ainsi frapper à bout portant dans le but mais Jonas Omlin parvient à s’interposer en repoussant du genou (68e). Un exploit. Nantes n’a plus qu’à continuer de pousser face à une passivité affligeante du MHSC et de son staff où personne ne trouve le moyen de hausser un peu le ton. Montpellier ne réagit que sur coup franc. À trente mètres du but, dans l’axe, Andy Delort trouve Vitorino Hilton au second poteau. Sa tête avec un rebond au sol ne surprend pas Lafont qui repousse la balle (72e). Déjà catastrophique, le rythme va encore baisser en fin de match et le MHSC n’est même pas capable d’en profiter pour mettre un coup d’accélérateur et tenter d’empocher les trois points. Montpellier va avoir une ultime occasion dans le temps additionnel. Encore sur un coup franc éloigné, seule manière pour les Pailladins d’approcher la cage de Lafont, Junior Sambia centre au second poteau pour Andy Delort qui reprend de la tête mais le gardien est encore sur la trajectoire. Fin du match, le hold-up n’a pas eu lieu pour les Montpelliérains qui seront, on l’espère, un peu touchés dans leur fierté tout au long de la semaine après cette prestation de caniveau.

Au classement, le MHSC est 8e avec 28 points et va devoir maintenant regarder plus le maintien que l’Europe vu le visage affiché lors de cette rencontre. C’est deux points d’avance par rapport à la 10e place détenue par Bordeaux, Montpellier est au final toujours dans ses objectifs, mais pour combien de temps encore… Les Pailladins ne seront clairement pas favoris face à Monaco pour le prochain match. Mais sait-on jamais, nous ne sommes pas à l’abri d’une réaction d’orgueil et pour le coup, un match nul serait un bon résultat.

Note des lecteurs :

Omlin : 6

Souquet : 4,2

Congré : 4,5

Hilton : 4,1

Cozza : 4

Oyongo : 4,7

Ferri : 5,5

Chotard : 4

Mollet : 4,4

Delort : 3,7

Laborde : 3