[ABECEDAIRE] W comme … We Are The 100 Pions (Part 1 – De 100 à 91)

We are the cent pions my friends…
We are the cent pions, et ceux qui les ont mis au fond, c’est pas Tartantouze et Tartanpion, c’est du pailladin, c’est du produit-maison (et aussi un ou deux couillons d’en face contre leur camp).

Voici donc, en toute subjectivité et mauvaise foi, la liste des cent filoches qui ont fait l’Histoire avec un grand i.

Sésames pour l’Europe, billets pour le maintien, buts-symbole, buts de raccrocs, but de la main, de la couille gauche ou du genou, but de Bérigaud, but de Jourdren, buts-madeleines proustiennes, buts de l’année ou de la semaine, il y en aura pour toutes les veines.

100 – Olivier GIROUD   MHSC-PSG 2011-2012

On commence avec une vidéo à ne pas regarder à jeun, et un but valable refusé pour hors-jeu. Sûrement le plus beau de toutes les réalisations pailladines mises au rebut par un arbitre-assistant. « J’espère que je suis hors-jeu » que le Olive il crie au chef de gare… Eh bien oui, Giroud l’était et c’est Younes Belhanda qui remportera le concours du poitrine-ciseau-lunette la même saison à Marseille (vous vous doutez qu’on en reparlera de celui-là). Si la rencontre semblait pliée, ce refus injuste eut quand même sa petite incidence comptable lors d’une journée suivante en privant le MHSC de la première place pour une unité manquante au goal-average.

99 – LAURENT BLANC  MPSC METZ 1988 1989

Avec ce but arrive la frustration de ne pas retrouver les images d’archive (si un veinard a du matériel INA, du résumé Télé-Foot, qu’il ne se gène pas de les insérer en commentaire, mille mercis par avance.). La saison 1988-89, c’est le « toujours difficile deuxième album » comme disent les critiques musicaux. En effet dur de passer derrière le millésime 87-88, son podium en étant promu et son rang de meilleure attaque de France. Mais la Paillade fait perdurer la belle habitude de la rouste à la Mosson, comme contre Metz (5-3). Le longiligne meneur de jeu Laurent Blanc plante ce soir-là un sympathique combo aile de pigeon /sombrero/reprise.. Oui, bon raconté comme ça, ça perd de son charme…Notons aussi la même saison une sympathique et décisive lulu de Lolo contre Toulouse.

98 – ANDY DELORT  MHSC SAINT ETIENNE 2019 2020

C’est le but le plus jeune de ce classement. Vous vous creuserez pas trop la mémoire pour vous souvenir aussi de son petit frère, marqué par Laborde lors du dernier match en date à la Mosson. Ah cette saison 2019-2020 à domicile… symphonie inachevée de grand kif, d’actions fluides, de golazos, de gnaque, et donc de victoire en infériorité numérique… Dédicace par ailleurs aux deux passeurs décisifs, Junior Sambia spécialement, et Mihailo Ristic.

97 – MANSOUR ASSOUMANI MHSC NANTES 2003 2004

Tu la connais, toi aussi, cette photo prise avant le drame… Et bien, ce but d’Assoumani, (à 1’37) c’est un peu la même histoire, avec la Ligue 2 à place du grand mâle à dos argenté. A l’instant T, on se met bien, on se cartonne tranquilou le FC Nantes, on a les plus beaux maillots de l’histoire du club, on est calés dans le top 10, les défenseurs participent aux larges victoires…. Il y aura encore une victoire contre Ajaccio, et puis ce long tunnel de 16 défaites en 19 journées…

96 – MORGAN SANSON OM MHSC 2014 2015

2e journée et 1er match à domicile pour les marseillais. La Paillade devait être servie en petits fours à la fête d’inauguration du nouveau stade Orange Vélodrome… « Bandaison de Crémaillère« , titra le blog Pailladdiction suite au succès 2-0 des petits. Ici, le but du break sur un contre d’école. Ce diable de Courbis était encore dans le camp des vainqueurs lors d’un OM-MHSC.

95 – VITORINO HILTON MHSC RENNES 2012 2013

Celui-là, c’est pas le plus chouquard des cent, même si il vaut sa place dans le top à plus d’un titre. Déjà, parce qu’il est signé par la légende Vitorino Mac Leod. Et de deux, parce qu’il scelle un record : celui de la plus longue série de victoires à la Mosson (8) établi dans cette parfois étrange saison d’après-titre. Et enfin, hélas, il marque le terme d’une autre belle série, celle commencée à la 10e journée contre Nice, et où les Pailladins marqueront 36 points durant les 18 journées qui s’étendent en gros de la fin des espoirs en Ligue des Champions au début de la rumeur Maradona (qui éclatera vraiment la semaine après la victoire contre Rennes). Une quasi-moitié de championnat de vrai tenant du titre.

94 – JACKY VERGNES MPSC METZ CDF 1980 1981

Certains anciens se plaisent à raconter, avec plus ou moins de bonne foi, qu’ils y étaient à la Mosson en ce jour béni de 1980 où les petits pailladins accrochaient un nul vierge contre le « grand Saint-Etienne ». Moins connu et moins racontée par les papets, la qualif obtenue en huitièmes de l’édition 1981 aux dépends d’une autre D1, le FC Metz. La Paillade était certes leader de D2, mais pour resituer l’exploit, notons que les tours de Coupe de France se faisaient en aller-retours. Défaite 2-1 à St Symphorien,et donc victoire minimale mais suffisante sur ce but de Vergnes pour retrouver les Saintétiennois en quarts de finale, pour la revanche.

93 – JEAN-CHRISTOPHE ROUVIERE MHSC MARTIGUES CDF 2001-2002

Ce soir, mon voisin de gauche a reniflé autant que durant tout Scarface et Le Loup de Wall Street réunis. Il faut dire que question température, c’est comme si on faisait les courses à poil chez Picard. Y a la neige, le blizzard « le Celsius était en baisse comme une belle nuit d’hiver à Mourmansk en URSS » Je l’avoue, à la mi-temps, j’ai dit à mon voisin de gauche qu’il pouvait me traiter de mastre et de chochotte, mais que je me barrais chez moi, que je tiendrai pas 45 minutes de plus. On mène à la pause, avec des conditions pareilles ça va rester comme ça, puis bon… j’habite à Alco je suis chez moi dans 10 minutes. Mais autant la flemme d’aller jusqu’au parking que de rester au stade, alors je reste…  puis si je m’en vais je coupe l’affluence du soir, d’un bon dixième, non? Qu’est ce qui m’a pris de venir ce soir? Allez, c’est pas le bus qu’il faut mettre en deuxième mi-temps, c’est le traîneau du barbu. Mes pieds, putain, mes pieds… pourquoi j’ai mis ces pompes aussi, j’avais qu’à venir en tongues aussi, quel con j’te jure.. non,  non… les autres qui égalisent, c’est pas vrai…

20 bonnes minutes de râle plus tard, dernière minute de jeu.  Je m’en fous, je te le dis, les prolongs je les écoute dans la caisse… Attends, oh, Rouviere… vas-y… il y est? Oui il y est! Il y est! C’est un but à mille milliards de milliards!!! Faites couler la dalle une statue pour Rouviere! On va peut-être survivre à cet enfer transsibérien! Et accessoirement, on va peut-être gagner la Coupe de France. Ou pas, bien sûr. En attendant, rentrons vite chez nous.

92 – ERIC CANTONA MHSC BREST 1989 1990

Nous sommes un mercredi soir, et tous ceux qui sont partis du stade avant la fin pour éviter les bouchons ont vu une victoire pailladine 1-0  sur ce golazo de Canto. Ceux qui sont restés jusqu’au bout ont assisté à un embarrassant match nul concédé dans les arrêts de jeu, et contre un adversaire que le mercato estival aurait du nous rayer de la vue au classement pour  toute la saison…  Gardons néanmoins ce geste et cette symbolique double célébration paille-cantonesque aux grillages de la Butte. L’Abécédaire consacrera un article entier à cette fameuse saison, nous y reviendrons donc.

91 – STEPHANE SESSEGNON MHSC NICE 2017 2018

Alerte rose, tous aux abris, c’est la guerre de Sessegnon!

Si ce classement consacrait les passes décisives, peut-être que Nordi Mukiele trusterait les places européennes. La fintion est du même niveau. La superbe statue, homologuée par la Fédération Française de Toro-piscine, exécutée par le gardien niçois sur sa ligne traduit assez bien la puissance du cachou.

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Allez, on se retrouve prochainement avec la fournée des buts 90 à 81, compadres!