Bruno Martini, un grand gardien efficace et discret

Pour évoquer Bruno Martini, joueur, qui a entre autres, disputé une centaine de matchs et quatre saisons sous notre maillot, il faut se remémorer ce qu’étaient les standards des gardien de but dans les années 90. D’un côté des joueurs extravertis comme Olmeta ou Barthez, ou au style très spectaculaire comme Bernard Lama. Que beaucoup considèrent encore comme l’un des meilleurs gardiens de l’histoire dans le jeu aérien.

De l’autre, des gardiens beaucoup plus calmes et posés. Bruno Martini était vraiment de cette dynastie-là. Une immense efficacité dans les buts, redoutable sur sa ligne, sans en faire des caisses, alors que la mode était au plongeon pour les photographes (comme François Lemasson, l’ancien gardien de Cannes). Bruno Martini cadre finalement assez bien avec la ligne de l’AJ Auxerre de l’époque. Un club très simple, éloigné du microcosme médiatique, mais qui est très ambitieux. Une sobriété qui donnait à sa défense beaucoup de sérénité. Il apaisait sa défense de par son calme. A l’image d’un Hugo Lloris. Un gardien qui levait rarement la voix.

Il est arrivé plutôt en fin de carrière à Montpellier en 95, où il disputa deux demi-finales de Coupe, mais il ne faut surtout pas occulter son parcours en Coupe d’Europe à Auxerre, avec une demi-finale perdue contre Dortmund en 93, son titre de champion d’Europe Espoirs face à la Grèce (avec Blanc, Cantona, Paille, Sauzée…), ses sélections avec les Bleus. Il est une légende de l’AJ Auxerre, il est considéré comme l’un des tous meilleurs gardiens de l’histoire du MHSC aux côtés des Jourdren et Rust (qui eux ont remporté championnat ou coupe de France).

Et c’est avec la plus grande tristesse que nous avons appris ce mardi sa disparition.