[Covid-19] Le marché des jeunes perturbé ?

C’est un sympathique article que proposait L’Equipe, dimanche. En situation normale, les jeunes joueurs dans leur dernière année de formation auraient dû attaquer la dernière ligne droite avant l’obtention d’un possible contrat pro. Que cela soit dans leur club formateur ou non. Un agent raconte:

« La période est catastrophique. C’est difficile pour un jeune parce qu’on a peu de réponses à lui apporter. Mars/Avril, c’est la période pour un joueur en fin de contrat stagiaire par exemple d’être vu par les clubs. En tant qu’agent, on invite les clubs dans des tournois pour qu’ils puissent observer et valider ou non, le profil. Là, c’est impossible. Et même les vidéos sont peu nombreuses ».

La LFP envisagerait de repousser la date du 30 avril, qui oblige les clubs à signifier leurs intentions autour des différents jeunes joueurs de leur effectif.

Un autre agent y voit de son côté un aspect positif. Certains clubs abusent par moment des contrats professionnels, là, le champ d’action pourrait être limité:

« Avant, les clubs multipliaient les premiers contrats professionnels, au risque de bloquer des joueurs qui restaient dans leur club formateur sans véritable perspective d’avenir. Là, au moins, on va peut être arrêter cette politique de masse improductive… »

C’est un phénomène que nous racontait d’ailleurs Frédéric Garny où après la Gambardella, certains jeunes joueurs avaient peut-être été signés trop précipitamment, bouchant la place à d’autres.

Mais aujourd’hui, il n’est pas impossible que le travail des clubs formateurs soit encore mieux récompensé. Si l’avenir économique devrait entrainer un marché des transferts moins animé, la place des jeunes dans les effectifs professionnels pourrait prendre encore plus d’importance.