[FCGB-MHSC] Entretien avec l’adversaire

Comme au match aller, la rencontre face à Bordeaux est marquée un changement d’entraineur côté Girondins. Nous remercions les copains de WebGirondins qui ont accepté de répondre à nos questions dans cette période compliquée.

Dans quel état vont se présenter les Girondins mardi ? Tant sportivement que mentalement avec ce licenciement de Ricardo ?

C’est la grande inconnue. Cette saison est marquée par l’instabilité à tous les étages avec la vente tardive du club fin octobre. Le sportif a été sacrifié cet été. Nous en payons les conséquences aujourd’hui. C’est Éric Bedouet qui assure l’intérim après le limogeage de Ricardo. Du côté des joueurs, ils ne sont pas nombreux à s’être remis en questions. Les joueurs vont devoir se faire violence, car la gestion des Américaines se met en place. Elle ne laisse pas les tire-au-flanc longtemps dans le groupe. Après, Bordeaux a toujours su réagir après un départ d’entraîneur (le 3e en 13 mois) ce qui laisse un motif d’espoir, même si cette saison c’est très mal engagé pour terminer européen. Les miracles ne se reproduisent pas éternellement.

Quel est l’impact des Américains depuis leur arrivée ? Des choses sont elles déjà en route pour la saison prochaine ?

Ils ont eu la main sur le club début novembre. Ils mettent doucement et sûrement leur projet en place, à commencer par l’entraîneur qui va être choisi pour la première fois par le nouvel actionnaire. Bordeaux repart à zéro après 10 ans de gestion « à la papa ». Ils ont tout à faire. La saison du nouvel actionnaire débutera cet été. Pour le moment, ils auditent, et ils définissent un plan à 5 ans sur le sportif et le financier.

Karamoh puis Sankharé, même au niveau extra sportif, la saison paraît très longue de votre côté..

Oui, Ricardo n’avait pas la main sur le groupe et manquait d’autorité. De plus, sans équivalence de diplôme il ne pouvait pas parler avant, pendant et après les matchs. Enfin, son discours n’était pas compris par les joueurs. Lors du mercato, une grosse partie de l’effectif souhaitait quitter Bordeaux. Autant d’éléments qui font que Bordeaux aujourd’hui est en panne de résultat.

Le projet du nouveau stade Louis Nicollin prend petit à petit forme. Pouvez-vous nous raconter l’apport, ou pas, qu’a eu le Stade René Gallice pour les Girondins ?

L’entrée dans le Matmut Atlantique a été un échec cuisant pour les Girondins de Bordeaux. Le stade est beau, mais il reste froid et impersonnel. Il se vide de match en match avec les mauvais résultats pour atteindre des affluences records… en baisse. Jamais Bordeaux n’a attiré aussi peu de public. Il faut dire que le jeu et les joueurs ne donnent pas envie aux supporters des Girondins de se déplacer. La part accordée aux VIP, Loges et espaces de convivialité est trop importante. Bordeaux s’est coupé de son public populaire, de sa base de supporters.

Sans rire, vous ne regrettez toujours pas le départ de Gaëtan Laborde ?

C’est un des sujets de débats chez les supporters qui sont partagés. Il y a les pros Laborde qui ne comprennent pas son départ, et ceux qui estiment qu’il est un attaquant limité. Ceux-là veulent un attaquant de plus haut niveau que Laborde pour l’attaque des Girondins. Nous attendons encore la perle rare … On n’est jamais prophète en son pays. Gaëtan Laborde a bien fait de quitter les Girondins pour vivre sa vie d’attaquant. Il n’a jamais eu la confiance des coachs que ce soit Gourvennec ou Poyet. Je suis très content de sa réussite.

Comment voyez-vous la rencontre de mardi ? Un pronostic ?

Bordeaux doit gagner. Les joueurs vont certainement avoir le « choc » psychologique. Je pronostique une victoire 2 à 0.