Les belles paroles de la préfecture

La préfecture de l’Hérault, c’est ce qu’il se fait de mieux en France et dans l’univers. Et à la pref, on a réussi à gérer en toute sérénité les évènements. On avait même prévu que la grille pouvait céder. Et quand on voit le tube d’acier sectionnée, brandie par un stadier après que la barrière ait cédée, on se dit en effet que tout était prévu. Il aurait même fallu prévoir des tapis amortisseurs pour ceux qui sont tombés en bas derrière les buts nîmois après le but d’Oyongo.

Voici ce que dit le préfet après le derby. Nous devrions tous remercier son directeur de cabinet.

« Mon directeur de cabinet a fait un travail extraordinaire. Il a convaincu plusieurs fois l’arbitre qu’il fallait continuer et poursuivre. L’état a mis tous les moyens, trois unités de maintien de l’ordre, des hélicoptères pour que le match se déroule. Alors que c’est un match à hauts risques. Très franchement, je parle en présence de Philippe Saurel mais l’état a été exemplaire et je félicite mon directeur de cabinet qui a su concevoir un dispositif très efficace mais pas agressif. Les Nîmois, on est allé les chercher à Nîmes, encadrer par un escadron de gendarmerie, qui ont emprunté un trajet connu de personne. A l’arrivée il y a avait 200 à 300 supporters montpelliérains, les CRS se sont imposés et les Nîmois ont pu descendre sans se faire agresser car nous avons utilisé des engins à eau Il y a eu des incidents et le match aurait pu être arrêté mais ça aurait été la catastrophe et nous avons empêché cela. »

Voici ce que dit son directeur de cabinet:

« Ce match a été émaillé par des incidents, j’en dénombre trois. Un avant le match avec un bus nîmois, deux pendant le match mais le dispositif a bien fonctionné et a permis d’éviter une catastrophe ou des difficultés importantes. Il faudra étudier la situation avec attention car il y a deux blessés légers. Le dispositif de grillage a cédé sous le poids des supporters. Il vaut mieux qu’il ait cédé sous le poids des supporters que les supporters aient été écrasés. Il était prévu que les grilles cèdent quand elles sont confrontées à une certaine pression.

On avait prévu le risque. 300 Montpelliérains attendaient l’arrivée des supporters nîmois. Et nos forces de l’ordre ont joué leur rôle d’interposition. Et il n’y a eu aucun affrontement entre supporters. Il s’agissait de morceaux de banderoles. Ils ont été dépliés sous une autre banderole rouge et blanche a été déployée. Et vous voyez que ces morceaux de banderoles ont été dissimulés dans les vêtements ou sous-vêtements. On a pu réagir à cet incident. Il y a des palpations de sécurité. Il n’y a pas eu par exemple de fumigènes côté Nîmois. Nous avons récupéré une boule de pétanque à Nîmes mais quand il s’agit de bouts de papier dissimulés, à l’impossible nul n’est tenu. A l’issue du match, l’ensemble des vidéos ont été saisies et nous enquêterons sur les images.

Au moment de l’interruption de match, il y a eu une réunion avec toutes les instances et j’étais en communication avec le préfet. Nous étions en relation avec le préfet et nous étions très sereins sur notre dispositif de sécurité. Il était important que le match se termine pour les supporters, pour avoir une fin apaisée. On était sereins et on a mené ce match à son terme. »

Bravo en tout cas messieurs. Et surtout ne vous remettez pas en cause sur les modes de fouille des supporters des deux camps par exemple.