Le très bel hommage de Guy Roux pour Bruno Martini

« Je dirais à Bruno: « merci d’exister et merci de te connaître ». D’exister, conjugué au présent. Car pour moi, dans mon coeur, dans ma tête, Bruno n’est pas mort, il ne va pas mourir. J’ai des milliers de souvenirs de lui qui remontent à notre vie professionnelle commune, lorsqu’on faisait des mises au vert de quatre jours dans la forêt du Morvan, ou en montagne dans les Alpes… tout ça, c’était pas juste du foot, c’était la vie. J’ai aimé profondément chacun de mes joueurs. Et depuis ce matin, je reçois énormément de coups de fil des anciens coéquipiers de Bruno qui rappellent le père, en quelque sorte. Mais aujourd’hui, je pense surtout à ses deux filles et à son épouse. Je l’ai appelée hier mais elle était à son chevet. Je lui ai témoigné de toute mon affection »

Il raconte par ailleurs une anecdote très forte avec son joueur:

« Bruno était en Suède avec l’équipe de France et son père est mort la veille du match où Bruno était titulaire. Sa maman m’a alors appelé et m’a dit qu’elle voulait cacher sa mort à Bruno pour qu’il puisse jouer son match. Le staff de la sélection ne l’a donc pas prévenu. Avec Jean-Claude Hamel, mon président de l’époque, on a pris une voiture et on a attendu Bruno à Roissy à 3 heures du matin pour lui annoncer la mort de son père. Ça a été un moment très difficile. »

Retrouver en cliquant-ici, celui de Michel Mézy.