[Itw] A la découverte de Sannois Saint Gratien (1/2)

Sannois Saint Gratien, c’est l’exemple type du club de National bien structuré, qui galère pour trouver des partenaires, monter un budget et qui espère réaliser un exploit en Coupe contre Montpellier pour avant tout faire une belle fête, remplir le stade et un peu ses caisses. Le directeur sportif du club, Marc Mohamed nous a livré ses impressions à une semaine du choc contre Montpellier. Il est toujours très intéressant de lire le quotidien des formations de National, qui sont ni vraiment amateurs, ni vraiment professionnelles et qui doivent galérer de semaine en semaine pour sillonner la France.

Bonjour, vous êtes en pleine vente de billets ?

On va faire entre 4000 et 4500 personnes, pour nous ça va être une grosse affluence. Nous n’avons pas d’informations pour l’instant sur le déplacement éventuel de supporters de Montpellier. On m’avait parlé de 100 à 150 personnes de Montpellier.  Mais ça c’était pour le dimanche. Et là comme le match a été reprogrammé au samedi, nous ne savons pas combien de Montpelliérains viendront.

Pouvez-nous faire une présentation de votre club ?

Nous avons le plus petit budget de National avec 570 K€ de masse salariale, nous n’avons pas de joueurs pros, nous avons 3-4 contrats fédéraux à 1000 € de défraiement, des joueurs qui travaillent à temps partiel, des joueurs amateurs. Nous ne pouvons pas recruter des joueurs de National, nous essayons de nous faire prêter des joueurs par des clubs pros. On recrute des joueurs de milieu de tableau National 2 et National 3 et ça marche depuis deux ans. On ne peut pas donner des salaires autour de 7000 € comme peuvent les donner Laval, Tours, Quevilly, Bourg Péronnas et Le Mans. Nous avons un budget de 1,2 millions d’euros. Des grosses structures peuvent donner des salaires. Nous, nous sommes obligés de faire des paris sur des jeunes.

Y a-t-il des passerelles avec les autres club d’Ile de France ?

On est le quatrième club francilien après le PSG, le Paris FC et le Red Star. Nous on récupère tous les meilleurs jeunes du Red Star et du Racing parce qu’on est un des meilleurs clubs formateurs. Mais nous ne nous sommes pas dans le même département et politiquement nous ne sommes pas du même bord que le Red Star qui est dans le 93, ou le Paris FC qui est dans le centre de Paris. On est à 1200 licenciés, on fait partie des plus gros hors région parisienne pour la formation. Nous au niveau de la formation, il n’y a aucun problème chez nous. On a même des installations de Ligue 2, un terrain d’honneur de 8000 places, deux synthétiques, un terrain annexe en pelousé.

Mais ?

Mais le nerf de la guerre c’est l’argent et il est très difficile en National de faire venir des partenaires. Y a aucune retombée de droits télés. Les matchs sont diffusés de temps en temps sur Foot + ou Canal + Sport mais on a aucune retombée financière. La FFF nous donne par an, 280 000 euros mais nous avons déjà 50 000 qui partent en frais de transport. Par exemple avant Noël, nous sommes allés à Pau, nous sommes partis en train à 6h, arrivés là-bas nous sommes allés faire une collation à l’hôtel, nous jouons le soir et repartons le lendemain à l’aube. Nous faisons tous au moins cher. La Coupe de France nous a rapporté pour l’instant, niveau rétribution de la FFF une cinquantaine de milliers d’euros.

Quel est l’objectif de la saison ?

L’objectif sera le maintien. Depuis quelques matchs niveau résultat, ça va mieux. Cette saison, nous faisons des matchs cohérents sauf contre Marignane à domicile où nous avons fait (1-1). Le souci majeur reste notre animation offensive. Nous marquons peu de buts.  A chaque match, nous avons les occasions, mais nous avons du mal à marquer. Ensuite nous avons 10 à 15 min d’égarement et nous prenons des buts par manque d’expérience. Nous avons un niveau jeu beaucoup plus cohérent que l’an passé. Le National est un championnat très dense même s’il y a 3-4 équipes qui sortent du lot cette année. C’est un championnat très compliqué avec 4 descentes par an.