Louis Nicollin, 1 an après, ce qui n’a pas changé

Vendredi 29 juin, cela fera un an que Louis Nicollin nous a quittés brutalement à Garons. L’hommage fut national, les louanges ont été légions, unanimes. Les supporters ont répondu présent avec une marche poignante des Puces jusqu’à la Mosson deux jours plus tard. Et surtout lors de la première journée contre Caen avec ce maillot noir porté et son portrait qui n’a pas quitté la pelouse contre un ultime pied de nez au destin.Il symbolisait tellement le club qu’il avait crée que l’on pouvait avoir des craintes sur la saison à suivre. Et pourtant après un mois d’août compliqué sportivement, et des débuts poussifs, son fils, co-pilote depuis plus de dix ans, a parfaitement tenu le manche et le MHSC a vécu une année sportivement tranquille. Eloigné de la lutte pour le maintien (une première depuis 2014-2015), dans le premier tiers de la Ligue 1 avant de freiner dans le sprint final pour terminer à la 10ème place.

L’occasion de faire le point cette semaine sur ce qui n’a pas changé depuis un an ce mercredi, puis vendredi sur certains bouleversements qu’ont connu le club et son entourage.

L’âme du club: La réussite de Michel Der Zakarian confirme que le club doit en priorité se construire avec des enfants de Grammont (mais pas seulement). L’entraîneur a su bâtir une formation combative qui est allée chercher de bons résultats chez les gros (victoires à Saint Etienne à Bordeaux, nuls contre Lyon, Monaco et Marseille…). Une équipe qui a retrouvé une partie de son âme évanouie les années précédentes. Combativité, respect de l’entraîneur et du collectif. En espérant que les renforts au mercato permettent d’étoffer offensivement une équipe beaucoup trop faiblarde à ce niveau.

Bravo enfin à Laurent, le fils qui faisait plus que tenir le manche depuis quelques années et qui même semblait freiner par son père sur certains dossiers (comme sur le mercato où il n’avait pas loisir de prendre toutes les décisions). Il a connu une année sans trop de souci sportif, ce qui a permis évidemment de faciliter encore plus cette transition.

Les supporters peuvent se réjouir aussi de cette 74ème minute d’applaudissements qui perpétuera pendant longtemps la mémoire du président fondateur. Des applaudissements même à l’extérieur (quand les déplacements ne sont pas interdits) qui donnent chaud au coeur, même quand le club est entrain de perdre. Le Loulou marqué derrière le maillot l’an passé a été fortement apprécié. Reste à savoir si le nouveau maillot comportera une signe en hommage, comme le dessin d’un crêpe noir. Pour ne jamais oublier qui est à l’origine de tout ça.

La bonne santé financière: Le club a passé la DNCG sans encombre la semaine dernière. La politique financière reste toujours la même. Obligation de vendre les meilleurs pépites pour boucler le budget. La vente record de Mukiele devant nous permettre de passer un exercice financier assez serein.

Attention néanmoins à ne pas tout miser sur la revente de jeunes joueurs prometteurs achetés au préalable et à renforcer un centre de formation aujourd’hui en jachère.

Le nouveau stade: Cela reste le sujet épineux, le virage que le club ne doit pas rater pour rester bien ancré dans le foot du XXIème siècle. L’augmentation de la fréquentation à la Mosson est un leurre car les abonnements ont grossi en juillet après le décès. C’était le fameux effet Loulou avec des supporters qui sont allés prendre une carte comme pour témoigner de leur fidélité au club. Mais la Mosson sonne toujours aussi creux et ce malgré quelques initiatives du service animation (comme la création d’une tribune familles).

Mais un an après et malgré de nombreuses déclarations politiques et la promesse de poser la première pierre dans un an, le nouveau stade qui s’appellera Stade Louis Nicollin n’a toujours pas de maquette, de budget, d’architecte. Les appels d’offres ne sont pas encore lancés. Et rien n’a véritablement changé. Les études préliminaires et le montage financier semblent interminables ou hasardeux.

Attention à ce que ce dossier ne prenne pas trop de retard, car on sent bien de la lassitude auprès de certains supporters qui préfèrent rester devant leur télé que d’aller dans un stade vétuste, sans le moindre confort, surtout en hiver. Une lassitude qui pourrait aussi être générée par des ambitions sportives au rabais le temps de construire le nouvel édifice. C’est LE grand défi de Laurent Nicollin. De respecter l’engagement de son père qui promettait une grande équipe le jour où le MHSC pourrait fouler la pelouse du nouveau stade.

 

 

Autres articles

Brèves
Brèves

47 Commentaires

S’abonner
Notifier de
47 Commentaires
Récents
Anciens Populaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
47
0
L’article vous fait réagir ? Commentez !x
AllezPaillade

GRATUIT
VOIR