Quelle seconde vie pour le stade de la Mosson ? L’exemple de Marcel Saupin

C’est désormais officiel la première pierre du futur stade Louis Nicollin devrait être posée le 7 juin prochain. Un évènement symbolique certes mais qui traduit une volonté politique forte et ancienne. Hormis une hypothétique défaite électorale de Philippe Saurel en 2020, la construction de ce nouveau stade semble inéluctable. Les plus pragmatiques argueront d’ailleurs que dans le contexte économique du football moderne, le stade de la Mosson apparaît comme trop vétuste, mal placé et mal doté en boutique de merchandising ou en espace de restauration. Mais pour les irréductibles nostalgiques une question persiste : que va devenir la Mosson quand la Paillade jouera dans le quartier Cambacérès ?

Si un flou persiste autour du sujet, quelques éléments de réponse ont été apportés lors d’une interview de Philippe Saurel à la lettre M. Au média d’information économique, le Maire de Montpellier a confié « vouloir donner une seconde vie au stade ». Comment ? En conservant les infrastructures de l’enceinte, « les rehausser de telles sorte que l’eau puisse passer par-dessous et dans le creux laissé par les tribunes : installer des plateaux pour y installer des entreprises. » L’objectif est clair redynamiser un quartier populaire qui pourrait souffrir de la fin des jours de match à la Paillade. Une membre du cabinet de la Mairie a même tweetté une image de projet similaire (voir ci-dessous). La pelouse deviendrait un parc et un jardin partagé.

L’idée n’est pas sans rappeler le stade Marcel Saupin à Nantes. Car avant le projet de Yellow Park, les Canaris ont déjà dû déménager une fois du stade Marcel Saupin à La Beaujoire, construit pour l’Euro 84. Marcel Saupin va longtemps servir de stade à l’équipe réserve. C’est en 2001 que le destin de cette enceinte va basculer. Malakoff, le quartier populaire où le stade est niché, est choisi pour un grand projet de redynamisation urbaine. Dans le cadre des élections municipales, le candidat de l’opposition propose tout simplement de détruire ce stade qualifié de « verrue de béton ». Mais à la suite de la mobilisation des supporters et de la victoire électorale de Jean-Marc Ayrault, le stade est sauvé. Entre 2006 et 2009, il sera complétement rénové. Une seule tribune va être conservée, la capacité du stade est réduite à 1 880 spectateurs. Tout autour les gradins ont laissé place à plusieurs infrastructures mélangeant public et privé (la Maison des sciences de l’homme et l’Institut d’études avancées, une résidence de tourisme, un restaurant et des bureaux).

Alors, quel lien avec la Mosson ?  Un tel projet permettrait de répondre au souhait de la Mairie de dynamiser le quartier, tout en préservant une partie de l’histoire du stade. Pourquoi ne pas conserver une tribune symbolique comme Étang de Thau et l’utiliser pour quelques matchs de gala ? Rencontres de Youth League, de Champions League féminine, de Gambardella, de pré-saison ou anniversaire du club autant d’exemples possibles de petits évènements qui permettraient, le temps d’une après-midi, de retrouver notre stade de la Mosson. Pour donner une idée, le stade Marcel Saupin a accueilli en novembre dernier, le derby entre Nantes et Rennes en présence de la Brigade Loire.

Reste deux questions : que faire du stade Bernard Gasset qui rempli ce rôle-là à Grammont ? Quid des inondations récurrentes ? Le débat reste ouvert : quelle seconde vie souhaitez-vous pour la Mosson ?

Source : France 3 Occitanie, Ouest France Pays de la Loire, Ouest France

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