[Partouche Barre] Quand le Nîmois joue à la victime avec les médias

Apparemment c’était un événement incroyable qui valait bien des articles dans la presse. Cette fameuse histoire a quand même amené deux journalistes (qui devaient apparemment avoir du temps) à interviewer le Nîmois qui a participé et réussi à toucher la barre au jeu organisé à la mi-temps du match MHSC – Lille. Un premier entretien de fond, respirant une réflexion de haute volée dans le Midi Libre et un autre tout aussi intéressant et instructif sur le site internet de So Foot. Alors, l’événement vaut-il qu’on s’y attarde ? Certainement pas mais le fait est que dans ces deux entretiens, Aurélien Marciau, 20 ans et étudiant en Staps à… Montpellier, s’arrange beaucoup avec la réalité et les événements tels qu’ils se sont déroulés. Sûrement une tentative pour faire retomber la pression et se faire passer pour la victime et le héros de l’histoire mais il faut bien assumer ses actes à un moment donné. Il paraît qu’en journalisme on doit toujours faire parler le « contradictoire », c’est à dire le point de vue de la partie en face mais ça n’a pas eu l’air d’effleurer l’esprit des deux journalistes en question. Alors puisque l’on est jamais mieux servi que par soi même il convient de corriger certaines choses.

Commençons par le Midi Libre, qui décrit « des ultras fous de rage ». Des mots qui enjolivent l’histoire mais dans les faits, s’il y a eu quelques réactions logiques pas de quoi parler de rage tant la Butte était plus occupée à boire un coup et à discuter à la mi-temps mais ça ne coûte rien de rajouter un peu de piment à une histoire pauvre en faisant passer les gens pour une horde de bêtes sauvages prête à sauter sur sa proie… Interrogé, le Nîmois étudiant à Montpellier se livre à une explication complètement falsifiée de la réalité telle qu’elle a eu lieu :  » Je pensais que la Butte allait au moins applaudir mon geste mais quand j’ai entendu les sifflets, les insultes, j’ai décidé de leur montrer mon porte-bonheur : le maillot de Nîmes Olympique que je portais sous mes habits… « 

Oh, le pauvre chéri penseront les lecteurs bienveillants… En attendant les choses sont tout autre : Dans un premier temps, un autre Nîmois est annoncé par le speaker bien inspiré par sa question « Et d’où tu viens toi ? », des sifflets tombent alors des tribunes comme cela aurait été le cas du côté de Nîmes pour un montpelliérain. Rien de bien méchant. C’est ensuite au tour d’Aurélien, second Nîmois du soir et même tarif pour lui, des sifflets mais aucune insulte contrairement à ce qu’il peut bien raconter. Puis il a une sacrée oreille pour entendre les insultes entre tous les sifflets de la tribune… Celui-ci se permet en plus d’ajouter :  » C’est dommage, glisse-t-il. Il existe une rivalité entre les deux clubs, mais il faut qu’elle reste sportive.  » Oh, ben oui il a bien raison ce petit, le pauvre, vraiment il ne mérite pas cette réaction. Oui mais voilà, il oublie volontairement de dire qu’au moment où le ballon touche la barre (après un tir merveilleusement maîtrisé finissant le cul par terre) la Butte commence bel est bien à applaudir comme la majorité du stade (ce que l’on peut facilement entendre sur la vidéo). Mais ça ne lui suffit pas, il faut alors bien provoquer, il commence par un bras d’honneur en direction de la Butte qui stoppe les applaudissements et se met rapidement à applaudir pour cacher son geste (faudrait pas l’assumer jusqu’au bout non plus). Il décide en plus de faire le beau à 30 mètres des gens en montrant son maillot deux secondes puis en le cachant très vite et c’est seulement à partir de là que les sifflets repartent et quelques insultes sont lancées. Le pauvre petit bout de chou qui aujourd’hui veut se faire passer pour la victime, c’est un peu facile. Quand on joue avec le feu on peut se brûler. Quelle légitimité donner à une parole de quelqu’un qui vous dit : « Il existe une rivalité entre les deux clubs, mais il faut qu’elle reste sportive  » sans préciser qu’il adresse un bras d’honneur à une tribune entière et en faisant le malin de loin ?

Dans son article, Midi Libre relève des propos élogieux très loin d’être exagérés : « une idole », « une star », « un acte de bravoure », « les héros ne portent pas tous de cape ». Quoi ? On parle au moins d’un résistant pendant la seconde guerre mondiale, de quelqu’un qui a sauvé une vie, d’un pompier ou d’un médecin non ? Non, non, simplement d’un mec qui adresse un bras d’honneur à une tribune et qui a touché une barre à 30 mètres des cages. Aujourd’hui, il en faut vraiment peu aux gens… L’article oubliant de relever toutes les insultes lancées par certains Nîmois envers Montpellier et la Paillade sur les réseaux sociaux. L’ampleur considérable de ce petit événement démontre en tout cas l’état d’esprit de certains de nos voisins qui attendent tous les week-end une défaite du MHSC pour se sentir mieux. Un déchaînement qui leur permet d’évacuer un peu de leur frustration car il faut dire qu’ils n’ont pas beaucoup l’occasion de le faire…

Un comportement d’autant plus déplorable de la part d’un étudiant en STAPS à Montpellier… Il ferait mieux de retourner étudier à Nîmes. Ah, mince, ça existe pas à Nîmes ?

So Foot commence son article par une magnifique intro :  » Toucher la barre du rond central, c’est fort. Le faire à la mi-temps de Montpellier-Lille quand on supporte Nîmes et qu’on est venu à La Mosson avec un maillot des Crocos, c’est encore plus fort. Aurélien, 20 ans, étudiant en STAPS à Montpellier, mais amoureux du Nîmes Olympique, l’a fait. Avant d’empocher un chèque de 1000 euros, le jeune homme a dû essuyer sifflets, insultes et bras d’honneur.  » On leur précisera simplement que déjà ce n’est pas du rond central mais de 30 mètres, preuve en est que la véracité des faits importe peu à l’auteur apparemment. Il met ensuite en avant le courage du jeune supporter venu avec un maillot des crocos en dessous du maillot de Montpellier, quel courage ! Et il a su faire face au méchant public montpelliérain très hostile, incroyable ! Un article où le Nîmois continue à s’arranger avec la vérité :  » Au départ, je ne voulais pas le montrer pour éviter certains problèmes. Mais quand le speaker m’a présenté et que j’ai dit que je venais de Nîmes, le public a commencé à me siffler. Ils m’ont hué juste parce que je venais de Nîmes. Ils ont mis une grosse ambiance pendant tout le jeu. Et là, je frappe la barre. Je pensais être applaudi parce que je venais de gagner le jeu, mais ils m’ont sifflé deux fois plus, donc je suis allé leur donner une bonne raison de me siffler.  » La victimisation, ça passe tellement bien… Puis, on peut dire qu’en plus le mec reste humble :  » J’ai bien pris la balle et le culot a fait le reste. « , un culot ou plutôt un cul exceptionnel car on voit bien sur la vidéo qu’il se ramasse complètement. Et l’histoire continue durant tout l’entretien en voulant faire passer le public de la Mosson ainsi que le Staff pour les méchants de l’histoire :  » J’ai pu leur mettre les boules après m’être fait huer pour rien. Avant de tirer, je voyais bien les bras d’honneur au loin, les sifflets, les mauvais gestes. Les gens ne me connaissaient même pas, et ils m’ont insulté : j’étais galvanisé. À la base, j’étais là pour déconner, je n’avais rien à perdre, tout à gagner, mais en me sifflant, ils m’ont bien motivé.  » ;  » Je voulais aussi entendre leurs petits chants anti-nîmois. J’étais content, je ne regrette rien. Je me suis dit : « Les Nîmois ont encore gagné. »   » Encore gagné quoi en fait ?  » Les « enculé de nîmois » ont continué jusque dans les vestiaires, même la tribune présidentielle m’a insulté. Le pire, c’est les gamins qui m’ont fait des doigts. Dans le couloir, il y a même eu des gens du staff qui m’ont demandé ce que j’avais fait pour déclencher une telle bronca. Je leur ai montré mon maillot, le monsieur m’a dit qu’il ne voulait plus le voir et la femme m’a dit que j’étais un inconscient. Je leur ai dit qu’ils avaient raison pour couper la conversation. C’était lourd. Ils m’ont encerclé pour m’engueuler comme un gosse. Moi, je voulais juste mes 1000 balles et quitter ce stade.  » Vraiment, y a pas dire, c’est vraiment une pauvre victime ce petit. T’engueuler comme un gosse ? En même temps tu n’as pas montré que tu étais autre chose qu’un gosse provocateur.

En attendant, la Butte Paillade a été bien gentille ce soir là car les choses auraient pu en être autrement. Preuve que ça n’a pas intéressé plus que ça le public. Il n’y a pas eu de représailles, en espérant pour lui que ça en reste là.

 

 

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AllezPaillade

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