Que retenir du passage de Maxime Estève ?

Cela fait désormais quelques jours, quelques semaines même, que Maxime Estève a pris son envol pour traverser la Manche, quittant le nid Pailladin. Au MHSC depuis toujours, l’international espoir français quitte son club formateur 10 ans après son arrivée. Dès lors, que retenir du passage de Maxime Estève ?

Lancé dans le bain professionnel par Olivier Dall’Oglio, Maxime Estève se montrait ultra performant tout de suite. Latéral gauche de formation jusqu’à ces ultimes années au centre, le Montpelliérain de naissance devient un défenseur central complet et compétitif en Ligue 1, contribuant largement aux six premiers mois exceptionnels de l’ère ODO. Mieux, il forme avec Mamadou Sakho et Nicolas Cozza un trident atypique ultra rassurant, les trois gauchers paraissant au meilleur de leur forme.

De quoi attiser de premières convoitises venues d’Italie et du Milan AC notamment. De premiers émois sportifs visiblement compliqués à gérer pour le jeune Pailladin qui, a l’image de son équipe, démarre la phase retour la tête à l’envers. De mauvaises performances en pépins physiques, Maxime Estève dégringole dans la hiérarchie des défenseurs Pailladins alors que Kiki Kouyaté, recruté de Metz, stabilise une défense à nouveau solide.

Clairement mis sur le marché des transferts l’été dernier, il est finalement retenu au dernier jour du mercato estival par Laurent Nicollin, malgré des offres transalpines. Quelques jours plus tôt, Thierry Henry dévoile sa première liste en tant que sélectionneur des Bleuets, où figure le Pailladin. Pourtant, Maxime Estève n’est plus utilisé à Montpellier et bénéficiera d’une cascade de blessure au poste d’arrière gauche pour retrouver le chemin des terrains à Lorient.

Aligné deux journées plus tard face à Toulouse, il ne quittera plus le onze de départ, où son entente avec Becir Omeragić, surtout, et Christopher Jullien, aussi, saute aux yeux. Il participe également aux premiers pas de Lucas Mincarelli en professionnel, qu’il protège du mieux possible. Buteur primordial à Metz, c’est en Moselle qu’il marquera l’unique but de sa carrière professionnelle, pour l’heure.

Publiquement convoité par Burnley dans les derniers jours du mercato hivernal, Maxime Estève se laisse séduire par la Premier League et le discours de Vincent Kompany, le coach des Clarets. Pas forcément vendeur, le MHSC se résous à lâcher son défenseur malgré une situation sportive délicate. L’offre du 19e de PL, après de difficiles négociations, est finalement acceptée par Laurent Nicollin et Maxime Estève quitte la Paillade pour l’Angleterre.

Il laisse derrière lui l’image d’un amoureux du club, formé à Grammont avec la mentalité qui en découle. Son coup de gueule au soir d’une énième défaite, à Strasbourg, aura marqué au-delà des frontières de l’Herault. Du haut de son jeune âge, il appelait à la prise de responsabilité de chacun. Un cri du cœur digne d’un fidèle supporter.

Joueur révélé sur le tard à un poste qui n’était pas le sien durant sa formation, Maxime Estève a rejoint le Royaume-Uni avec l’espoir de confirmer un haut potentiel aperçu dans l’Hérault. C’est tout ce qu’on peut lui souhaiter aujourd’hui.

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