Der Zakarian: « Les joueurs ne pensent qu’à leur gueule »

Tous les supporters pailladins connaissent cette anecdote. Lors du match aller à Old Trafford, Michel Der Zakarian affrontait Manchester avec une rupture du ligament interne durant pratiquement toute la rencontre. Auprès du Télégramme, il se souvient:

« D’entrée de match, je me fais une rupture totale du ligament latéral interne. Je me mettais debout, le genou partait comme ça (il fait le geste). J’ai dit au coach, « on est en quarts, tu ne me sors pas ! » J’ai joué tout le match strappé. Je supporte la douleur, je suis dur au mal. D’autres n’auraient pas pu le faire, mais bon, j’avais des cannes à l’époque, j’étais bien musclé (rires). »

Une mentalité que notre génie arménien retrouve de moins en moins chez les joueurs actuels:

« Aujourd’hui, ça se perd de plus en plus, mais si on veut avoir une équipe, ça passe par là, mettre ses qualités aux services du groupe. Depuis 1995 et l’arrêt Bosman, ç’a commencé à bouger de partout. Les joueurs ne pensent qu’à leur gueule, par moments. Je n’ai jamais fonctionné comme ça. Alors on s’adapte, on est obligé de subir des choses qui nous paraissent aberrantes, mais c’est comme ça. »