Savanier: « Intégrer le centre de formation du MHSC, tout était rose au début »

Téji Savanier était sur le banc de touche lors de la victoire en Coupe Gambardella en 2009. Le meneur de jeu pailladin, plus jeune d’un an que les Belhanda and co, se souvient de ce moment:

« J’étais un peu déçu de ne pas rentrer pour cette finale de Gambardella mais rien que d’être au Stade de France, tu profites car ça sera peut-être la première mais aussi la dernière que tu y mettras les pieds. Être là, avec ces joueurs-là, c’était un régal de les voir jouer. Si je me souviens bien, je suis le premier joueur que le coach envoie s’échauffer durant le match, je me vois rentrer et puis, non. J’étais déçu forcément mais très content également de remporter ce titre que Montpellier n’avait gagné qu’une seule fois jusqu’à cette date. C’était une belle soirée. »

Téji Savanier revient alors plus longuement sur ses années passées au centre de formation à Grammont, conclues par un échec:

« J’avais 15 ans. Je participais à la Coupe Nationale qui regroupait les meilleurs joueurs du département pour faire un tournoi à Clairefontaine. Il y avait que des joueurs issus de clubs professionnels, Montpellier, Nîmes et un joueur de Castelnau, moi. Je me suis bien amusé et bien senti avec ceux de Montpellier, un cousin à moi y jouait, et à la fin de ça, le coach de Montpellier me dit que ça serait une bonne chose que je passe un essai avec eux. Je le fais lors d’un match contre Castelmaurou et j’inscris un doublé. L’entraîneur m’a dit de rester après ça. C’était une fierté sans en être une car il me fallait aller à l’école, et pour moi, c’était catastrophique. […] Intégrer le centre de formation du MHSC, tout était rose pour moi au début. Je sors d’un quartier difficile, j’y passais devant et je me disais qu’un jour il me fallait y être. À cette époque, je voulais faire du foot mais pour m’amuser alors qu’au centre, le fait qu’il y ait toutes ces exigences, cela m’a mis des barrières, je n’étais pas bien. Il fallait faire attention à ce que l’on mange, se coucher tôt, tout le temps se donner à fond… Je n’avais pas ces habitudes-là et elles me sont venues deux ans après car j’ai pris conscience que si je voulais devenir pro, je devais me mettre dans le bain. Je l’ai compris peut-être un peu trop tard et cela m’a probablement empêché de signer ici… Mais je n’ai jamais douté, je connaissais mes qualités et je savais que je pouvais y arriver. J’ai mis ma fierté de côté et je me suis bougé. Je voyais des joueurs titulaires qui n’étaient pas meilleurs que moi alors que je débutais sur le banc. Je m’en prenais au coach alors que c’était ma faute. Après ça, j’ai tout pris en main. »

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