Les 74 joueurs d’AP « Pailladins pour toujours » [5-4]

Pour fêter nos 15 ans, nous nous sommes lancés dans un grand récap’ des 74 joueurs qui ont marqué la Paillade depuis la création de notre site web en février 2007. On rentre dans le très très lourd, puisque l’épisode du jour revient sur les joueurs classés au pied du podium entre le 5ème et 4ème place.

5 –Geoffrey Jourdren (2006-2017)

CV : 45 matchs de Ligue 2, 225 matchs de Ligue 1, 3 matchs de Coupe de France, 1 match de Coupe de la Ligue, 1 match de trophée des champions, 4 de ligue des champions, 2 de barrage d’Europa League 
Après Montpellier : Nancy (France)

Un fait marquant : 
En 1995, déjà, Eric Cantona convoquait le vocabulaire marin pour gentiment dire aux journalistes d’aller se faire voir. En conférence de presse, suite à son exclusion huit mois pour un high-kick légendaire adressé à un supporter, l’ancien Montpelliérain avait lâché : « Quand les mouettes suivent le chalutier, c’est parce qu’elles pensent que des sardines seront lancées dans la mer« . À l’époque, les journalistes anglais s’étaient délectés de la verve de Canto’. Les médias français aussi ne sont jamais passés à côté des sorties de Geoffrey Jourdren, avec un ton différent, plus moqueur. Pourtant, lorsque le 10 décembre 2011 après une défaite 1-0 face à Valenciennes, le portier pailladin demande au journaliste de bord de terrain qui l’interroge d' »aller se jeter à la mer » », il ne fait que verbaliser la frustration logique d’une équipe leader de son championnat qui vient de s’incliner face à un adversaire du bas de tableau. Comme un symbole de l’ambition qui ronge déjà le groupe alors que la trêve hivernale n’est pas encore sifflée. Rien qui, en somme, ne justifie le traitement médiatique qu’il en a été fait. 

4 – Souleymane Camara (2007-2020)

CV: 320 matchs de Ligue 1, 65 matchs de Ligue 2, 5 matchs de Ligue des Champions, 2 matchs d’Europa League, 1 match du Trophée des Champions, 22 matchs de Coupe de France, 18 matchs de Coupe de la Ligue.

Un fait marquant:
1er mai 2012, le MHSC reçoit Évian Thonon-Gaillard à quelques encablures de la fin du championnat. Pendant cinq bonnes minutes de bagarre générale Souleymane Camara reste stoïque au point de pénalty. Pénalty de le discorde que Younès Belhanda reprochera à Olivier Giroud de ne pas avoir tiré, mais notre Souley en homme de devoir a pris ses responsabilités. L’attaquant sénégalais le ratera et ça aurait pu être le fait marquant de sa carrière si nous avions perdu le titre à cause de ce match… Mais ouf, nous serons champions et c’est même lui qui inscrira le second but à Rennes une semaine plus tard. Et c’est tant mieux tant le joueur mais surtout l’homme est un exemple pour tout le monde.
Débarqué à 15 ans en France sans parler la langue mais même pas l’anglais il a dû s’accrocher pour s’imposer au centre de formation de Monaco et quand Frédéric Antonetti lui disait qu’il n’avait pas le niveau du National il a dû faire preuve d’abnégation. Sa chance il la saisira grâce à Rolland Courbis en Ligue 2 et derrière il s’imposera comme une pièce essentielle de René Girard, titulaire indiscutable sur le côté droit avec Garry Bocaly l’année du titre. 
Pas très grand, pas très technique il capitalisera sur sa frappe de balle et son jeu de tête. Mais c’est surtout sa générosité à l’effort et sa combativité qui feront de lui un joueur qui ne renonce jamais même quand il débutera les rencontres sur le banc. Véritable joueur d’instinct il a quelques magnifiques buts à son actif comme cette fameuse reprise de volée à Toulouse.

Celui qui n’a jamais trop aimé d’être qualifié de « Supersub » a toujours été un exemple dans le vestiaire. Véritable « papa » dans un vestiaire de gamins en 2012 pas sûr que l’équilibre aurait été le même sans lui.
Chouchou des supporters ceux-ci lui ont bien sûr dédié un célèbre chant.

« Oh Camara, est toujours là, pour marquer comme Maradona… »