Arnaud Nordin ne peut pas porter l’attaque à lui seul

Trois matchs face à des adversaires à notre portée se profilent, et il sera crucial de faire trembler les filets pour les mettre à distance au classement. Une composante a priori essentielle de ce sport que certains de nos joueurs ne semblent pas capables d’assurer, en dépit du rôle qui leur est confié. C’est simple, si l’on exclut celui de Mousa Tamari au Vélodrome, le dernier but inscrit par un autre attaquant qu’Arnaud Nordin en Ligue 1 remonte au doublé d’Akor Adams face au TFC… en octobre.

La différence de buts, entachée par la débâcle contre le PSG, restera à rattraper et à parfaire : ce sera la mission de nos joueurs offensifs, à commencer par Arnaud Nordin, devenu contre toute attente leader de notre attaque après des mois compliqués où il aura souvent été éloigné des terrains. Il sera difficile pour lui de tenir tout seul la baraque, et nous compterons évidemment sur un retour en forme de l’émoussé Tamari pour l’accompagner. D’abord laissé au repos contre le PSG avant de disputer quelques minutes, le virevoltant Jordanien a du mal à retrouver ses marques en club après une coupe d’Asie réussie mais éprouvante. Un temps hissé au rang de sauveur du MHSC pour son efficacité dans le dribble et sa percussion, Mousa Tamari est moins menaçant et il semblerait surtout que les adversaires aient compris comment le contenir.

Du reste, Akor Adams devrait aussi avoir une carte à jouer pour sortir de cette torpeur qui dure bien trop. Longtemps critiqué, le buteur nigérian est désormais assigné au banc et plus grand monde ne paraît attendre son réveil. Ce qui fait le bonheur de Wahbi Khazri, qui regagne du temps de jeu bien qu’il ait lui aussi beaucoup de mal à régler la mire. Pourtant, aucun des deux ne marque, malgré des occasions très franches.

Quid de Yann Karamoh et Tanguy Coulibaly ? Le deuxième a plus de temps de jeu que le premier, mais il peine à faire des différences balle au pied et butte souvent sur son adversaire lorsqu’il provoque le duel. L’attaquant prêté par le Torino a connu une première entrée prometteuse à Rennes mais il a depuis rarement foulé les pelouses, et sans succès lorsqu’il en a eu l’occasion. Une implication trop insuffisante pour des éléments dont on attend bien plus, surtout lorsque la concurrence en interne est aussi faible. Empiler les joueurs ne fait pas tout visiblement, et ces « renforts » de mi-saison risquent de conduire Michel Der Zakarian à leur préférer des jeunes du club. À commencer par Junior Ndiaye, qui a saisi la chance accordée en coupe de France avec une mi-temps encourageante compte tenu du naufrage collectif, ou Yanis Issoufou, quelquefois convoqué avec l’équipe une. Tous deux pourraient profiter de la récente blessure d’Axel Guéguin qui apportait lui aussi un peu de fraîcheur occasionnelle sur le front de l’attaque.

Heureusement, le MHSC peut compter sur le génie de Téji Savanier pour se procurer des actions dangereuses. Marqué à la culotte à Nice et bridé par les Parisiens, notre capitaine va avoir tout le loisir de faire parler son talent face à des adversaires moins réputés pour leur rigueur défensive que les deux derniers opposants. Et si ses fameuses ouvertures ne sont pas concrétisées par les attaquants, on sait que l’on pourra toujours compter sur lui pour décocher une frappe lointaine ou convertir d’éventuels pénaltys, qu’il assume sans broncher depuis le début de saison.

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