Comment s’emballer pour le MHSC cette saison ?

« C’est une saison de transition« . La formule est toute trouvée et elle fait recette un peu partout, des couloirs de France Bleu Hérault aux colonnes de Midi Libre en passant par l’inévitable section commentaires d’AllezPaillade. Bon tout le monde semble d’accord, mais ça veut dire quoi au juste ? Est-ce que ce ne serait pas qu’une jolie périphrase pour dire « ça va être une saison pourrie, mais faut s’y faire » ? La définition du dictionnaire tente de nous éclairer :  » Transition, nom féminin – Passage d’un état à un autre, en général lent et graduel ; état intermédiaire. » La première notion, c’est donc celle du changement. Sauf qu’à Montpellier, n’en déplaise au Larousse, il n’a rien eu de « lent et graduel« , il a même été brutal, à l’image du départ surprise d’Andy Delort en fin de mercato. Le constat est net : en l’espace de quelques mois le MHSC est passé de prétendent à l’Europe, à une équipe lambda de seconde moitié de Ligue 1. Difficile de s’emballer dans ces conditions. L' »intermédiaire » a rarement fait recette. Petits déjà, on se pressait de faire évoluer notre vilain Reptincel pour obtenir un joli Dracaufeu.

Pour garder espoir, un élément est crucial : à Montpellier, ce changement a été, en partie du moins, voulu. C’est Laurent Nicollin qui a opté pour ne pas renouveler Michel Der Zakarian. Un choix sportif pour « axer la Paillade sur les jeunes« . Elle est là, la principale raison de s’emballer pour cette saison 2021-2022. Quel kiff d’assister à l’avènement d’un gamin de Montpellier comme Maxime Estève, de voir Joris Chotard en difficulté la saison dernière enchaîner les bons matchs au milieu ou de découvrir des jeunes joueurs comme Nicholas Gioacchini, Béni Makouana ou Léo Leroy. Et encore, c’est sans parler des prestations stratosphériques de Téji Savanier qui justifie bien souvent à lui tout seul le prix des places. Reste que Montpellier n’a structurellement pas les moyens de garder ses stars, les départs de Laborde et Delort ne sont que les dignes héritiers de ceux Costa de Montaño, si bien que Montpellier est en perpétuelle transition. Dès l’été prochain, on tremblera du possible départ de Ferri ou de Savanier. À moyen terme, donc, difficile de voir autre chose qu’un avenir flou, à l’image d’un stade structurant pour le club mais dont les contours peinent à se dessiner. Derrière la carte jeune agitée par le Président se cache d’ailleurs la nécessité financière de s’appuyer sur son centre de formation comme Lyon au début des années 2010.

Il aura fallu cinq ans pour passer de l’âge d’or 2009-2012 (montée, titre, finale de coupe de la Ligue, qualification européenne) à l’ère Der Zak. Avec un secteur défensif et offensif en chantier, il faudra sûrement patienter un peu pour retrouver de la stabilité dans l’effectif, mais ce n’est pas une raison pour ne pas s’enthousiasmer pour notre club. Car je prends les paris : dans quelques années, on reparlera avec nostalgie du toucher de balle de Téji Savanier et des premières apparitions de Maxime Estève sous le maillot orange et bleu. Alors autant en profiter maintenant !

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