Der Zak, ça sent vraiment la fin ?

Pourquoi un entraîneur habituellement aussi discret et renfrogné médiatiquement a fait passer autant de messages en une interview dans le Midi Libre? Pourquoi alors que l’équipe revient dans la course à l’Europe, sortir de tels propos sur son leader (Andy Delort), évoquant d’un côté le poids de son absence sur les performances de l’équipe, mais surtout son hygiène de vie pas forcément irréprochable? Pourquoi remettre une nouvelle couche sur Nicolas Cozza et sur les jeunes, alors que le jeudi, le jeune défenseur profite d’une interview dans le site officiel pour clamer sa volonté de s’imposer à Montpellier? Pourquoi enfin faire un bilan quasi immaculé de sa carrière d’entraîneur, en ne se reprochant finalement qu’un échec à Reims, échec dû à des joueurs qui n’avaient pas digéré la descente en Ligue 2?

Impossible de voir quelconque logique dans cette interview, sauf si l’entraîneur pailladin sait qu’il ne sera plus sur le banc l’an prochain. Il donne l’impression de vouloir préciser avant son départ sa version des faits, d’évoquer ses relations assez apaisées avec Laurent Nicollin, mais surtout de donner sa vérité sur les jeunes qu’il n’a jamais épargnés, d’essayer d’expliquer qu’avec un Andy Delort irréprochable hors football, l’équipe serait peut-être encore plus forte. Sans jamais lui se remettre en cause. En faisant fi des critiques qui s’abattent sur lui, qui ne s’arrêtent qu’à son aspect en conférence de presse, d’entraîneur bougon qui vient là parce que c’est obligatoire.

Si Michel Der Zakarian n’avait eu que la cinquième place en ligne de mire, s’il n’avait pas eu d’indices sur son avenir, il n’aurait jamais accepté une telle interview. Il aurait répondu aux questions sur le match à venir, et aurait évoqué l’importance du déplacement de dimanche. Ce bilan effectué dans le Midi Libre ressemblerait presque à la plaidoirie d’un avocat. Qui a pour client un entraîneur qui sait que son séjour à Montpellier va bientôt arriver à son terme.