Valère Germain X Mamadou Sakho, ces paris manqués

Différentes causes, mêmes conséquences. Après deux saisons sous le maillot pailladin, les passages de Valère Germain, en fin de contrat, et de Mamadou Sakho, indésirable mais lié jusqu’en 2024, laissent un goût amer. Débarqués dans l’Hérault flanqués de CV importants en dépit de dernières expériences compliquées et avec l’envie de se relancer, les deux joueurs expérimentés n’ont finalement pas su répondre aux attentes. Pourtant, les deux hommes avaient réussi leur arrivée…

Mamadou Sakho, certes hors de forme, a démontré à l’été 2021 une détermination sans faille. À l’aise avec les réseaux sociaux, l’ancien Parisien publiait sur son compte Instagram l’avancée de sa préparation physique personnelle, pour le plus grand plaisir de tous. Si sa première sous le maillot orange et bleu semblait précipitée, le héros du barrage contre l’Ukraine s’était finalement mis au diapason de l’équipe, s’installant dans l’axe gauche de la défense érigée par Olivier Dall’Oglio avec succès. Après une phase aller tonitruante, où il aura contribué à l’éclosion de Maxime Estève et à la relance de Nicolas Cozza, gaucher comme lui, son nom était même évoqué en Équipe de France comme lointain postulant, lui qui en a toujours fait un objectif.

Comme le reste de l’équipe, ses performances se sont ensuite totalement délitées et, en supposé cadre, son impact n’a pas eu de résonance dans le vestiaire et les Pailladins ont continué de sombrer sur la phase retour, comme sur la phase aller de la saison qui vient de s’achever. Décrit comme important dans le vestiaire et bienveillant auprès de ses partenaires, Mamadou Sakho n’a pourtant pas été recruté dans cette seule optique. Sous Michel Der Zakarian, l’ancien Eagle a eu l’occasion de prouver sa valeur. Et si ses prestations furent honorables, voire mieux, elles n’ont jamais pu s’étirer sur 90 minutes. Il était par exemple le seul à ne pas se noyer au Groupama Stadium, mais a dû céder sa place à un Maxime Estève tout juste de retour de blessure et visiblement pas totalement prêt à subir les vagues lyonnaises. Comme l’impression que le solide gaillard voit son corps le lâcher, à seulement 33 ans. Aussi, son attitude avec le public pailladin n’a pas toujours été exemplaire. Si les premiers pas furent prometteurs et que sa bromance avec Junior Sambia avait attiré la sympathie du microcosme héraultais, les temps difficiles n’ont pas plaidé pour Mamadou Sakho, lui qui a troqué son sobre numéro 3 pour un explicite 75.

Valère Germain, niveau numérologie, pourra de son côté peut-être se targuer d’avoir relancé la malédiction du numéro 9 orange et bleu. Auteur de débuts fracassants, l’ancien Monégasque a ensuite énormément déçu de par son rendement. Souvent présenté comme un homme de duo, il aura cet été la victime d’un schéma tactique immuable à une pointe, et cela sous trois entraîneurs différents. Au commencement de son histoire, l’ancien Aiglon pouvait compter sur un Téji Savanier rayonnant et très proche de son attaquant. Mais la méforme globale des Pailladins, d’abord, et la concurrence exponentielle d’Elye Wahi, ensuite, auront eu raison de son temps de jeu, lui qui n’a jamais pu faire valoir une quelconque polyvalence malgré de vaines tentatives sur le côté droit.

Avec 7 buts en deux ans, dont un en Coupe de France, le bilan de l’avant-centre restera décevant, sinon famélique. Aujourd’hui âgé de 33 ans, il vise une ultime aventure à l’étranger, l’Australie s’offrant à lui, qui évoquait ce souhait avant de finalement tenter une relance dans l’Hérault. Le caractère familial du MHSC, la patience du public pailladin et l’absence de pression, loin du vacarme marseillais, laissaient augurer une autre histoire, mais malheureusement, pour lui comme pour nous, il n’en fut rien.

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