La der d’Hilton à la Mosson

Je me suis posé comme question, quel serait le souvenir que je garderai de Vito Hilton à la Mosson en particulier. Sans revenir sur les images de joie de 2012 ou sur son sauvetage sur la ligne mercredi contre Paris, je garderai en mémoire deux images assez fortes qui symbolisent son tempérament. La première est en 2013 contre Sochaux à la Mosson pour la première victoire de l’ère Fernandez. Je me souviens parfaitement d’un match mal embarqué, du but encaissé assez rapidement et de cette frappe limpide en dehors de la surface de Vito qui égalisa avant le repos. Cette frappe splendide permettait aux Pailladins de revenir à la marque, elle leur permettait de revenir à la surface après 45 minutes catastrophiques, Tiené marquant ensuite dans les arrêts de jeu. Vito dans les années compliquées du club 2013-2017 a souvent été le phare dans le brouillard. Le joueur exemplaire, très souvent, qui défensivement était un taulier mais qui était aussi souvent le premier relanceur avec des ouvertures bien senties.

Je garderai aussi en mémoire son but contre Nantes face à Michel Der Zakarian, dans les arrêts de jeu au terme d’un cafouillage sur un coup-franc de Boudebouz. Les mots du commentaire de la LFP sont forts d’ailleurs (emblématique, irréprochable, inoxydable) mais il est vrai que Vito était toujours là pour sauver la patrie. Un tacle, une intervention bien sentie pour s’interposer. Le Capitao a connu une saison 2016-2017 compliquée, mais a ressuscité avec le schéma à trois axiaux imaginé par Michel Der Zakarian. Cette saison c’est dans une défense à 4 qu’il a relégué Pedro Mendes sur le banc. La défense pailladine a été très souvent malmenée et Vito a connu quelques mésaventures comme face à Reims à la Mosson. Mais à 43 ans, il a une forme, une combativité hors normes, qui feront de lui, l’un des joueurs les plus emblématiques de ces 20 dernières années. Vito qui venait toujours à la fin des rencontres voir les supporters et les Ultras en particulier. Un départ sans public qui doit être pour lui, comme pour Souley l’an dernier, un véritable crève-cœur.