La force collective pour suppléer Téji Savanier

Il est souvent reproché aux Pailladins de trop s’appuyer sur Téji Savanier, lorsque celui-ci est en mesure de tenir sa place. Suspendu pour trois rencontres, l’inquiétude était donc de mise avant un déplacement périlleux sur le papier du côté de Monaco. Il n’en fut rien.

Lorsque Téji Savanier est moins bien, la Paillade l’est tout autant. Il faut dire que le meneur de jeu absorbe un grand nombre de ballons. Quand il est en jambes, cela ne pose pas de soucis, bien au contraire tant il sait exceller dans les petits espaces pour se sortir du marquage parfois dur de l’adversaire. En revanche, comme tout un chacun, il arrive à Savanier d’être moins performant. Et dans ces cas-là, c’est tout le onze qui patine.

Sur le Rocher, pourtant, ce sont bien les Monégasques qui ont glissé sous les coups de butoirs orange et bleu. Portés par un jeu plus direct que de coutume, les Pailladins ont assommé leur cote de dimanche après-midi, par des transitions express rondement mené. Téji Savanier est aussi capable de jouer ainsi, mais le meneur de jeu de la cité Gély aime tant toucher le ballon que l’on peut se demander si les contres eurent été aussi rapides s’il fut présent sur la pelouse face au bloc terriblement haut de l’ASM.

Le jeu long de Téji Savanier est aussi ce qu’il est, et il est ainsi compliqué d’affirmer que le MHSC a réalisé un meilleur match qu’il n’aurait pu faire avec son numéro 11. Toujours est-il que, comme à Brest plus tôt dans la saison, les Héraultais ont su s’accommoder à merveille de l’absence de leur maître à jouer. De quoi nourrir de l’ambition pour cette fin de saison à commencer par le déplacement à Lyon, dimanche prochain, où Téji Savanier purgera son deuxième et avant-dernier matche de suspension.