Le MHSC toujours incapable de confirmer

Après avoir dompté un Lyon malade, Montpellier pouvait et devait obtenir sa première victoire à domicile face à Reims. Mais comme trop souvent, l’équipe a encore déçu à domicile en étant incapable de s’imposer et en offrant une piètre prestation à son public.

Dès le début de la rencontre, le bloc a joué beaucoup trop bas laissant la possession aux visiteurs. Une stratégie, si elle en est une, complètement incompréhensible à domicile face à une équipe de Reims qu’il fallait battre. Le MHSC va logiquement concéder l’ouverture du score sur un corner avec une défense catastrophique, Christopher Jullien en tête se faisant enrhumer sur le corner. Ensuite, ce sera une faute et un coup franc encaissé en pleine lucarne. Avant la mi-temps, Moussa Al Tamari relance la partie avec un but magnifique suite à un exploit individuel qui vient confirmer son bon début de saison.

À la Mosson, on se dit alors que Montpellier va réussir à inverser la tendance. Et les Pailladins vont en effet pousser en ayant plusieurs occasions en début de seconde mi-temps. Arnaud Nordin, seul dans la surface et héritant d’un ballon à l’origine en cloche de Joris Chotard pour Al Tamari, peut reprendre seul pour égaliser, il n’y a qu’à cadrer, mais il va envoyer le cuir sur le poteau. Une occasion immanquable à ce niveau qui aurait vu la Paillade revenir à 2-2. Cela fait beaucoup après le raté de Léo Leroy lors de la première journée. Il n’en fallait pas plus pour voir notre fébrile défense s’illustrer à nouveau. Falaye Sacko, d’un niveau global des plus affligeants va manquer son dégagement en cloche. Dans la surface, alors qu’il y a peu de danger, le fameux Christopher Jullien va dégager d’une tête mollasse directement dans l’axe… Il n’en fallait pas plus pour voir Reims en profiter et mettre un troisième but fatal d’une reprise limpide aux vingt mètres. Cinq buts encaissés à domicile en deux rencontres, cela fait beaucoup, beaucoup trop et c’est inconcevable de continuer dans cette même médiocrité sans bouger un orteil. Il faut même que Benjamin Lecomte sorte un penalty pour ne pas voir le score s’aggraver.

Alors certes, Reims a mis de superbes buts mais doit surtout sa victoire à une équipe de Montpellier qui n’a pas fait le travail dès le début et à une défense toujours aussi perméable. Il faut aussi parler du bloc global qui n’est pas assez solide et Jordan Ferri en est le parfait exemple dans une rencontre où il n’a pas existé. Les euphoriques après le match contre Lyon seront redescendus bien vite sur terre comme souvent avec le MHSC. L’opposition face à Reims permet aussi de mettre en avant une chose. Un club qui progresse et se donne les moyens (notamment financiers) de réaliser de belles choses et le nôtre qui stagne et répète encore et toujours des prestations qui font les montagnes russes d’une semaine à l’autre en espérant des exploits avec des moyens limités. Fort de ce constat, l’objectif top 12 est amplement suffisant pour une équipe fragile, déjà passablement irritante, et qui a un banc très limité. Capable de quelques exploits, Montpellier retombe encore et toujours dans ses travers en ne réussissant pas à confirmer une bonne performance.

L’occasion aussi de parler de cette pelouse catastrophique, indigne d’un club de ligue 1 et qui plus est très dangereuse pour les joueurs. Travailler pour créer du jeu et arriver sur un tel potager ne devrait pas être possible, même si la pelouse est la même pour les deux équipes. Enfin, l’arbitrage n’aura pas non plus aidé les Pailladins qui auraient pu bénéficier d’au moins un pénalty. Reste que cela ne doit pas excuser nos manques importants qui ont déjà coûté des points précieux à domicile. Alors que le public répond présent pour cette équipe, elle n’arrête pas de le décevoir pour le moment. Place désormais à deux déplacements consécutifs à Lille puis Strasbourg d’où il faudra ramener des points. Pour cela, l’état d’esprit doit vite changer. Notamment avec des joueurs beaucoup plus impliqués et volontaires dans le marquage qui ne doit pas se faire à trois mètres du vis-à-vis pour le laisser jouer. Retomber aussi bas après le déplacement à Lyon reste une énigme dont seuls les Pailladins ont le secret depuis maintenant plusieurs saisons…