Nos Pailladins grandissent, patience

Le yoyo des réactions d’après-match, souvent en fonction du résultat plus que du contenu, fait partie du jeu de la médiatisation exacerbée du football, internet en tête. Il n’en reste pas moins dérangeant quand il s’avère démesuré. Dans un sens comme dans l’autre.

Après la victoire sur la Côte d’Azur, chacun ici se réjouissait de la performance courageuse de nos joueurs, heureux de rentrer avec les 3 points, louant à juste titre le travail d’Olivier Dall’Oglio et son staff. Une trêve internationale et une leçon à Rennes plus tard, les avis sont diamétralement opposés.

Bien entendu, les Pailladins ont peu existé en Bretagne. Peu aidés par une entame en dedans avec en point d’orgue l’expulsion logique de Téji Savanier, l’explication réside certainement avant tout dans la qualité de l’adversaire. Le Stade Rennais est aujourd’hui huilé, après un début de saison timoré, et carbure depuis quelques semaines, avec un contenu bien plus séduisant que Nice, Monaco ou Marseille. Un candidat sérieux au podium, en somme, et bien parti pour devancer Tottenham dans son groupe d’Europa Conférence League.

Car oui, le SRFC joue l’Europe. Tout comme l’ASM. Tout comme le PSG. Tout comme le LOSC et l’OM. Ces 5 clubs sont les seuls à avoir battu le MHSC en ce début de saison. Accepter la supériorité de l’adversaire, sans s’en satisfaire bien entendu, n’est pas honteux, et aiderait peut-être certains à se montrer plus mesurés après pareille performance. Cette statistique doit en tout cas mettre en relief le travail effectué par un entraîneur privé de deux éléments majeurs du club lors des trois dernières journées, confronté au chantier de la défense, certes planifié, et contraint aussi au non-recrutement d’une sentinelle pourtant évoqué depuis sa signature.

La bande d’ODO avance et la voir freiner sur le Stade Rennais n’a rien d’infamant. D’autres défaites jalonneront notre saison, avec très certainement d’autres écarts de niveau aussi flagrant. Notre club est en transition nous le savons, le soutenir nous devons.