Quel bilan pour quel avenir ?

La saison 2020-2021 terminée, le MHSC est entrain de vivre un tournant important cet été. Michel Der Zakarian, malgré un bilan plus que positif, ne sera plus l’entraîneur du club et est remplacé par Olivier Dall’Oglio, ancien entraîneur de Brest. Le bilan de Michel Der Zakarian durant quatre saisons à la tête de l’équipe est en effet bon puisqu’il a réussi à terminer à chaque fois dans le top 10. Encore cette saison, le MHSC termine 8e alors que les moyens budgétaires sont les 12e de Ligue 1. Quatre années donc, où Montpellier aura surperformé au-dessus de ses moyens. Une donnée qui ne fait pas tout, mais qu’il faut bien prendre en compte quand nous revenons sur le bilan de Michel Der Zakarian. Il aura fait progresser l’équipe à plusieurs niveaux et aura redonné une stabilité dans le top 10, permettant même d’espérer et d’affirmer des ambitions d’Europe. Justifiée ou non, c’est peut-être cette ambition qui a décidé Laurent Nicollin à suivre un autre chemin avec Olivier Dall’Oglio. Ce dernier a tout à prouver n’ayant jamais eu une équipe du standing de Montpellier à diriger. Les avis sont mitigés mais il a de son côté aussi souvent fait surperformer les équipes dans lesquelles il est passé. Il sera bien sûr jugé aux résultats.

Pour en revenir à Michel Der Zakarian, et malgré cette bonne dernière saison, il n’aura pas réussi à régler des problèmes défensifs tant de fois pointés du doigt dès le début de la saison. Trop irrégulière, l’équipe n’aura pas réussi à décrocher l’Europe sous son commandement à cause de points faibles qui, sans être les mêmes, ont handicapé les pailladins. Quand il arrive, il a d’abord fallu bâtir une arrière-garde solide, ce qu’il a réussi à faire mais sans avoir les attaquants pour faire la différence. Une très bonne défense mais une attaque faible. Par la suite, avec les recrutements de joueurs en milieu de terrain offensifs et d’attaquants beaucoup plus efficaces, le MHSC s’est doté d’une des meilleures attaques de Ligue 1 : Laborde, Delort, Mavididi, Mollet, Savanier, Ferri. Malheureusement, l’équilibre a penché et c’est cette fois la défense qui a fait des siennes en encaissant trop de buts par des erreurs évitables. Plus globalement, sous l’ère Der Zakarian, le MHSC a réalisé de beaux exploits en étant capable, comme à son habitude, de créer d’authentiques exploits quand nous ne l’attendions pas. Mais paradoxalement, cette même équipe aura trop de fois été incapable d’assumer son statut face à des équipes de calibre plus abordable, perdant des points bêtement. Une donnée psychologique et un déclic que n’a pas su trouver Michel Der Zakarian. Sentant désormais les limites de la progression de l’équipe, Laurent Nicollin a pris une décision forte en se séparant de son entraîneur. L’avenir nous dira s’il a eu raison. Lors de cette dernière saison sous l’ère Michel Der Zakarian, nous avons aussi pu à nouveau vibrer en Coupe de France, enfin, en voyant notre équipe se hisser jusqu’en demi-finale au stade de la Mosson et tenir tête au PSG (2-2) en perdant malheureusement aux tirs au but… Là encore un bon bilan pour MDZ, dans les deux compétitions où nous étions engagés.

Beaucoup de questions et d’incertitudes finalement quant à l’avenir, que seul le temps pourra lever. Après la période du mercato, qui est et sera sûrement animée, l’établissement des moyens budgétaires et la comparaison avec les autres équipes, il sera temps d’établir l’objectif de la prochaine saison. Mais si Laurent Nicollin décide de se séparer d’un entraîneur comme Michel Der Zakarian au bilan plus qu’honorable pour Olivier Dall’Oglio, il y a fort à parier que c’est en priorité pour afficher une philosophie de jeu différente, pour travailler mieux avec la formation (même si la mentalité des jeunes est loin d’être irréprochable pour certains sous l’ère Der Zak), pour aller titiller les places européennes et créer ce déclic pour franchir ce pallier qui nous permettra de viser plus haut. Olivier Dall’Oglio devra faire au moins aussi bien que son prédécesseur, cela va sans dire. À la fois, nous pouvons nous réjouir de voir que Laurent Nicollin ne se satisfait donc pas seulement d’une place dans le top 10 et d’une demi de Coupe de France, mais qu’il considère que le projet de jeu global doit être amélioré. Et à la fois, ce changement peut inquiéter par l’incertitude qu’il crée désormais. Début de réponse la saison prochaine.

Et vous, quel est votre sentiment aujourd’hui ?