Téji Savanier, ombres et lumière

Sage comme une image depuis l’entame de la saison, Téji Savanier a rappelé à Toulouse pourquoi on l’aime autant qu’on peut, parfois, le maudire.

Tancé pour avoir assisté au match de Ligue Europa au Vélodrome entre l’OM et l’Atalanta Bergame à la veille du déplacement au Stadium, la prestation du capitaine héraultais était évidemment attendue. D’abord à côté de la plaque, Téji Savanier a foudroyé la cage de Guillaume Restes, reprenant de volée un centre lointain d’Issiaga Sylla. Un but monumental, le neuvième d’une saison qu’il jugeait récemment décevante, en dépit d’une influence toujours aussi prépondérante.

Exigeant avec lui-même, les observateurs le sont également avec lui, un joueur capable de telles fulgurances. Mais peu après l’heure de jeu, visiblement sur les nerfs, Téji Savanier a repoussé vigoureusement Cristian Casseres au milieu du terrain alors qu’Issiaga Sylla s’apprêtait à effectuer une touche. L’arbitre, tout près de la scène, a assené le carton rouge sans le moindre doute et la VAR n’est pas venue lui sauver la mise, l’intention ayant été retenue par le corps arbitral. Une sanction sévère, mais un manque de maîtrise coupable pour le Pailladin, dans l’incompréhension au moment de quitter la pelouse, allant jusqu’à rejouer l’action auprès de Jordan Ferri puis de Laurent Nicollin.

Présent en championnat sans discontinuer depuis l’entame de la saison, Téji Savanier manquera très vraisemblablement les deux derniers rendez-vous de cette saison, où il aura mené la Paillade au maintien depuis plusieurs mois maintenant. La commission statuera et on espèrera que le maître à jouer de Michel Der Zakarian pourra jouer la première journée de championnat. Si tant est qu’il ne soit pas à Paris pour disputer les Jeux olympiques de Paris 2024.