« Une nouvelle ère doit démarrer »

Je ne suis ni déçu, ni surpris du départ de Der Zak (c’est la stricte réalité du sport pro) mais je dois tout d’abord reconnaître qu’il a repris les rênes du club dans un drôle de contexte. 15ème place l’année d’avant, décès de Louis Nicollin, Giovanni Sio comme avant-centre, cela faisait beaucoup pour un seul homme. En 4 ans il a réussi à vendre Isaac Mbenza pour 16 millions et finir chaque saison dans le top 10. Il y a pire comme bilan, sauf qu’il était peut-être temps de démarrer ce fameux nouveau cycle. Les mauvais résultats de l’hiver ont démontré qu’il n’arrivait pas à trouver les bons mots pour remettre l’équipe d’aplomb. Il est apparu parfois d’ailleurs résigné (comme face à Nantes à la Mosson). Il a fallu un article fallacieux dans un quotidien pour remettre moralement tout un groupe en selle. Un groupe beaucoup trop irrégulier d’ailleurs qui choisit ses matchs depuis 2 ans. Sans que son entraîneur ne parvienne à trouver la parade à cette inconstance rédhibitoire pour viser plus haut. L’Europe par le championnat, objectif affiché par le président Nicollin cet hiver. Objectif non atteint.

Un nouveau cycle va donc démarrer. Et une nouvelle ère qui ne se terminera pas avec l’inauguration du Stade Louis Nicollin. Arrêtons de nous faire croire que le futur entraîneur sera celui qui débutera en 2024 ou 2025 du côté de Pérols. La durée d’un contrat est aujourd’hui beaucoup plus courte que la délai hypothétique et virtuel de construction du futur stade. La priorité est ailleurs: il faut trouver le bon entraîneur qui saura par un discours nouveau garder et motiver la majorité des cadres de cette saison. Un technicien qui devra retrouver de l’efficacité défensivement, sans renier les qualités offensives du groupe. Qui saura donner sa chance aux jeunes qui auront sûrement beaucoup plus de temps de jeu, si les droits télé sont en forte baisse et si nous ne pouvons pas recruter comme les saisons passées.

Un nouvel entraîneur qui va devoir aussi, commencer par une saison plus complexe avec le passage de la Ligue 1 à 18 l’année d’après. Et avec donc une pression comptable encore plus ardue et sûrement quatre descentes. Un nouveau coach qui ne repartira pas d’une page blanche mais qui va avoir de sacrés dossiers à gérer pour que le club reste une valeur sûre du top 10 de Ligue 1.