« Du côté d’Alès, nous avons le même rival qu’à Montpellier »

Nous avons souhaité avoir un retour à chaud du côté d’Alès pour ce tirage de Coupe de France qui verra s’affronter nos deux équipes. Un grand merci au média Allez-Alès.fr pour cet échange.

  • Quel est l’avis des supporters alésiens sur ce tirage au sort ?

Sans prétendre parler au nom de tous les supporters alésiens, globalement nous sommes très heureux de recevoir une Ligue 1, qui plus est notre voisin et club phare de notre région. Cela rappelle aux plus anciens les derbies en D2 dans les années 80, durant la belle époque de notre Olympique. Cela met du baume au cœur dans cette période compliquée sans championnat pour nous et après presque deux décennies déjà que nous sommes dans l’ombre.

  • Globalement, comment est perçu le MHSC de ce côté du Gard ?

Alors il faut bien comprendre que du côté d’Alès nous avons le même rival qu’à Montpellier. Ce n’est pas un secret que le Nîmes Olympique est notre rival historique, même s’ils feignent de l’avoir oublié. Depuis notre liquidation en 2003 on est en effet sorti des radars mais nous sommes toujours là. Le MHSC a été le club parrain de l’OAC à la fin des années 90, et nous avons eu pas mal de joueurs en commun, on peut citer Laurent Blanc, qui a débuté en jeunes à l’OAC, mais aussi Franck Rizzeto, José Pasqualetti ou encore Cédric Barbosa. Clairement la perception à Alès du MHSC est, sans aucun doute, bien plus positive que dans le reste du département du Gard. Il n’y a jamais eu de rivalité entre les deux clubs malgré les derbies des années 80. On peut se rappeler de la saison 1986/1987, année de la montée en D1 pour le MPSC, match retour à Montpellier, Montpellier était premier, Alès deuxième, et 22 bus de supporters cévenols étaient venus à la Mosson… défaite 2-0 de l’OAC…

  • Alors que le championnat de N3 n’a toujours pas repris, que représente ce nouveau tour de Coupe de France ? À noter que notre équipe réserve n’avait pas eu encore l’opportunité d’affronter Alès en championnat.

C’est clairement une bouffée d’oxygène ! Privés de compétition depuis fin octobre, alors que nous espérions la montée en N2 cette saison, ce parcours en Coupe de France permet de rêver un peu. Depuis 2003, nous avons mangé bien plus de pain noir que de pain blanc, et seule la Coupe de France depuis 10 ans nous donne de temps en temps des petits moments de joie. En 2011 on élimine Nîmes à Pibarot, nous étions en DH, eux en National, puis on reçoit Monaco. On a affronté plusieurs fois des clubs de Ligue 2 au 8e tour, mais ce 32e de finale nous fuyait depuis 1998. C’est également notre premier 16e de finale depuis 1998, donc à la fois très heureux de ce parcours mais frustrés de ne pas pouvoir le vivre au stade derrière notre équipe. Maintenant si on peut faire aussi bien qu’en 1987 et atteindre la demi-finale… Oui cette saison il n’y a pas eu de confrontation avec la réserve du MHSC. On a encore en travers la saison 2018/2019, nous avions 11 points d’avance à la trêve et on perd (logiquement) chez nous contre vous, la revanche du match aller où nous nous étions imposés 3-1 à Grammont. On rate d’un point la montée que l’on attendait depuis longtemps, et voir la réserve de Montpellier faire l’ascenseur dès la saison suivante est assez rageant.

  • Quelle peut être l’ambition du club aujourd’hui ? Club historique du foot régional .

L’objectif annoncé du club est de retrouver le championnat National d’ici 2024. Le club fêtera ses 100 ans en 2023, ce serait beau d’y arriver cette année-là. Après plus de 36 saisons en D2, 6 en D1 mais ça remonte un peu, le National serait un beau retour pour nous depuis la liquidation de 2003 (descente de National en DH). Mais pour beaucoup, malgré tout, le retour en Ligue 2 serait l’apothéose. Hélas, le foot d’aujourd’hui n’est pas celui des années 80. Mais c’est un rêve pas si impossible que ça que d’espérer revoir l’OAC un jour en Ligue 2. Alès Agglomération compte près de 130 000 habitants, mais l’OAC peut attirer également les Cévenols de Lozère et d’Ardèche soit un potentiel public important. Et si on peut éviter de descendre dans le sud du département pour voir du foot professionnel…

  • Pour terminer, comment vivez-vous cette épopée à distance ?

Frustrant. Heureux de revivre une épopée en Coupe de France, surtout qu’on n’a que ça pour le moment, mais frustrés de ne pas pouvoir la partager au stade avec nos joueurs. On a pu assister à la rencontre autour du terrain sur la butte dimanche contre Fabrègues, pas sûr que l’on puisse faire pareil contre Montpellier. On croise les doigts.

Encore un grand merci !

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