Nicolas Cozza sur la liste des transferts

L’année 2023 fut bien difficile pour Nicolas Cozza. Parti il y a un an au mercato d’hiver pour rejoindre les Allemands du VfL Wolfsburg avec l’espoir de s’imposer loin de chez lui et de prendre la relève d’Otavio, l’ancien pensionnaire du centre de formation de Grammont a de quoi être déçu. Avec 307 minutes de jeu, deux titularisations et aucun match disputé dans son intégralité, le bilan annuel est maigre. Pire, de deuxième choix il y a un an, il se retrouve aujourd’hui relégué derrière trois voire quatre joueurs dont deux sont des recrues estivales, ce qui a des airs de désaveu pour le gaucher cévenol.

Toujours aligné latéral gauche lorsque Niko Kovac l’a lancé, il est apparu hélas peu à l’aise, souvent timide offensivement, hésitant dans ses placements ou trop éloigné de son adversaire direct pour que son marquage soit réellement efficace. À l’image d’une de ses deux titularisations cette saison, face à Augsburg, où il est impliqué directement sur le deuxième but adverse et peu tranchant sur les deux autres (défaite de Wolfsburg 3-2). À l’issue de l’année civile, il récolte la note moyenne de 4,375/5 de la part de LigaInsider pour l’ensemble de ses apparitions (en Allemagne, les notes s’échelonnent de 1 à 5, 1 étant la meilleure et 5 la moins bonne).

À qui la faute ?

Cependant, il serait trop facile de ne taper que sur le joueur. Si les performances du joueur formé à Montpellier ne plaident pas en sa faveur, ce dernier n’est toutefois pas la cible numéro 1 de nombreux supporters du VfL, qui préfèrent s’en prendre au coach Niko Kovac. En effet, peu comprennent son manque de constance, que ce soit dans ses choix de joueurs ou ses dispositifs tactiques. On lui reproche aussi d’avoir fait partir certains cadres du vestiaire comme Roussillon, arrière gauche mis au placard par l’ancien entraîneur de Monaco, et qui a gagné sa place de titulaire à l’Union Berlin, avec qui il a disputé la Ligue des Champions cette saison.

La stratégie du club est également pointée du doigt. Basé dans la ville de Wolfsbourg qui a été créée de toutes pièces en 1938 par l’Allemagne nazie pour héberger le personnel travaillant aux usines et qui compte à ce jour le PIB/habitant le plus élevé d’Allemagne, ce club très prospère appartenant à Volkswagen peine à matérialiser sa puissance économique sur le terrain. Disposant du cinquième budget de Bundesliga derrière l’intouchable Bayern, le Bayer Leverkusen, le RB Leipzig et le Borussia Dortmund, les résultats du club bas-saxon sont loin du niveau espéré : 10e actuellement à mi-saison, il avait terminé en 8e position la saison dernière et à la 12e lors de la précédente.

Si Cozza a plus que triplé son salaire en rejoignant les Loups (de 38k mensuels dans l’Hérault, il est passé à 121k outre-Rhin, selon salarysports.com), lui assurant un revenu confortable, il est toutefois loin de figurer en tête des joueurs les plus rémunérés du club, qui voient Maximilian Arnold dominer ce classement avec près de 330k mensuels. Le Cévenol arrive en 21e position de ce classement, sur un total de 29 joueurs professionnels figurant dans l’effectif. Dès lors, les fans s’interrogent sur la pertinence de tous ces transferts et de tous ces joueurs empilés, surtout à l’aune des résultats décevants de leur équipe. Lovro Majer, par exemple, a été acheté à prix d’or à Rennes et perçoit un salaire princier, pour un rendement proche du néant et des statistiques faméliques.

Mais ce qui pose également question, c’est la qualité de leurs superviseurs. Pas une seule fois, Nicolas Cozza n’a été envisagé comme un défenseur central par Kovac et son staff. Alors même que le coach germano-croate tâtonne, tantôt avec une défense à cinq, tantôt à quatre, et que des défenseurs centraux ont été recrutés à l’intersaison, jamais l’idée ne l’aura effleuré de faire jouer l’ancien international espoir français… à son poste de prédilection, auquel il aura brillé par séquences sous nos couleurs.

Quelle porte de sortie ?

Pour Kicker, le Wolfsburger Allgemeine Zeitung et LigaInsider, cela ne fait aucun doute. Le VfL rate une nouvelle fois sa saison, et le club a besoin de dégraisser avant de recruter. S’il n’est pas le seul concerné, Nicolas Cozza apparaît néanmoins dans cette liste de joueurs indésirables. Les rumeurs sont peu nombreuses mais évoquent un départ, probablement en prêt, vers les formations de Bundesliga moins ambitieuses que sont Bochum et Augsburg. Plus surprenant, le bruit laissant entendre que le natif de Ganges aurait été proposé il y a déjà un mois et demi à l’Olympique de Marseille, le club phocéen cherchant une doublure à Renan Lodi, qui joue au poste de… latéral gauche. C’est Toubache-Ter qui en a parlé sur X samedi dernier, alors prudence, info ou intox ?

Toujours est-il que s’il souhaite lancer enfin une carrière qui a du mal à décoller, l’ancien Pailladin devra faire le bon choix. A-t-il les épaules pour un club comme Marseille, alors qu’il peine à faire son trou à Wolfsburg ? Évalué à 5 millions d’euros par Transfermarkt, avec un contrat très longue durée courant jusqu’en 2027 et un salaire somme toute conséquent pour un club plus modeste de Bundesliga ou de Ligue 1, trouvera-t-il preneur ? Est-il prêt à faire des sacrifices financiers ? Son actuel employeur est-il disposé à prendre en charge une partie de son salaire en cas de prêt ?

Souhaitons-lui, comme toujours, de trouver rapidement un point de chute qui lui convienne et où il puisse s’épanouir, si possible en défense centrale, que l’on sait ici être son vrai poste. Cette expérience chez les Loups, si elle n’est toutefois pas encore terminée, l’aura en tout cas sans nul doute endurci mentalement.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Quel club le verriez-vous rejoindre cet hiver ?

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