Vu du Caillou #33 – Bipolarité du MHSC

Ici Noumea ! Nous sommes à notre tour confinés… Enfin ! Nous avons droit de connaitre cette situation après un an à vous envier. Ça y est, nous y sommes ! Mais malheureusement ou heureusement, pas pour le même motif ! Bas les masques… Le Caillou se trouve en alerte 2 cyclonique. Ce phénomène climatique n’a pas l’air «très très gentil ». Il a même l’air si méchant que j’ai bouclé ma maison et mis ma famille en sécurité chez un Pailladin, mon ami Riri. La solidarité entre Montpellierains n’a aucune limite.

Je me retrouve donc dans un appartement à attendre la «bête». Il est bien possible que je ne puisse pas envoyer cette chronique si le monstre climatique se déchaine contre nos frêles infrastructures. Mais je décide quand même de réfléchir avec vous sur le club. Je profite de ce confinement cyclonique pour partager quelques réflexions traversant par moment mon esprit Pailladin.

 Ma principale hypothèse s’avère psychanalytique. Mon club est bipolaire ! J’en suis même certain ! J’en ai causé avec un ami psychiatre qui m’a même soutenu que d’après ce que je lui narre de la saison du MHSC, le diagnostic se montre sans appel. Il rajoute même avec un sourire que notre équipe est touchée par les deux types de bipolarité. Ce qui s’avère extrêmement rare !

Il existe en effet les bipolaires de type 1 qui dans la même journée passent du rire aux larmes, de l’enthousiasme à la forte dépression. Mince, Ce terme me fait repenser à la météo locale. Je me reconcentre sur ma démonstration médicale applicable à notre équipe. Il est indéniable que Lors d’une même rencontre, nos joueurs passent de la morosité à la fantaisie, de la défense plus que perméable à l’attaque irrésistible ! J’ai disséqué toutes nos dernières prestations et nous sommes effectivement bipolaires de type 1. Le dernier match contre Rennes en est un bon exemple avec un début de match où on peut encaisser deux ou trois buts et on se retrouve en début de deuxième mi-temps avec une balle de 3-0 pour Téji Savanier. Renversante bipolarité !

Il existe aussi les bipolaires de type 2. Alors là, le passage de la dépression forte au grand optimisme se déroule sur des phases plus longues.  Il s’agit souvent d’une période de six mois, passée sous la couette à broyer du noir, suivie d’une période de même durée à se montrer enthousiaste, sûr de soi et arrachant tout sur son passage. L’entourage n’a qu’à bien se tenir et bien défendre ! La Paillade s’avère aussi bipolaire de type 2 mais sur des périodes plus courtes. Notre longue descente aux enfers du mois de janvier a succédé à plusieurs victoires d’affilé. Suite à cette dépression forte, notre équipe a enchainé les succès avec une « énorme envie » retrouvée… Un cas clinique !

Pour autant, j’espère que Der Zak n’a pas fait le même diagnostique et qu’il n’a pas décidé de traiter cette bipolarité par un régulateur d’humeur. Car ça peut prendre un certain temps avant de trouver le bon dosage! On peut vivre alors une longue période de matchs sans saveur avec une longue période de matchs nuls, au score comme au figuré. Notre équipe sort de deux matchs de ce type, non ?

Pour ma part, je préfère une équipe bipolaire qui me fait vibrer qu’une équipe stabilisée chiante à regarder. Le top serait que nos joueurs développent aussi un autre cas de bipolarité, celui de la phase unique. Dans ce cas très rare, tu es soi dépressif mélancolique mais tu n’en bouges pas et là c’est directement la ligue 2. Ça je dis non pour le club ! Par contre, si notre équipe pouvait développer la bipolarité avec uniquement la phase maniaque, on pourrait terminer en champion’s league.

Je viens de partager avec vous ma vision psychiatrique de notre club diagnostiqué bipolaire. Il faut en prendre conscience, vivre avec et en faire une force.

 Le cyclone s’approche, je transpire et je cogite que je ne serais peut-être pas au courant du résultat de coupe de France dans un derby qui me fait, je l’avoue, un peu peur. Parfois la nature, c’est lourd !

« C’est trop calme. J’aime pas trop beaucoup ça. J’préfère quand c’est un peu trop plus moins calme. »

Allez Paillade !

Stéphane Castieau