Le coaching de Dall’Oglio

Omlin de retour après presque trois mois loin des terrains, Estève qui fêtait sa deuxième titularisation de la saison, Mollet sur le côté droit et Germain toujours seul en pointe. La composition de départ de ce Troyes – Montpellier offrait son lot de nouveautés et forcément de questions. Alors les choix de Dall’Oglio ont-ils été payants ? Réponse à froid 90 minutes plus tard.

Jonas Omlin

Le gardien suisse a vécu un match tranquille. Crucifié à bout portant sur le but troyen. Il est resté sérieux jusqu’au bout avec notamment une belle sortie dans les pieds d’un attaquant troyen. Sérieux, il a su s’imposer dans les airs et sortir rapidement dans les pieds d’un attaquant en fin de partie.

Maxime Estève

En l’absence de Mamadou Sakho, blessé, c’est assez logiquement qu’on a vu le jeune Maxime Estève prendre la relève en défense centrale. Impressionnant dans le domaine aérien, le géant d’1m93 a rendu une copie propre, anticipant à plusieurs reprises les errements défensifs de Souquet et Cozza. Il confirme qu’il est le troisième défenseur central du club en l’absence de Pedro Mendes, bien devant l’autre option qui aurait pu être Nicolas Cozza.

Florent Mollet

Décidément quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Après une première décevante au poste d’ailier contre Lille, Florent Mollet était reconduit sur un côté (droit cette fois-ci). Une nouvelle fois le KDB de l’Hérault a semblé à la peine, parfois perdu sur le pré, incapable de faire des différences. La gestion du positionnement de l’ancien Dijonnais risque d’être le feuilleton à suivre des prochaines semaines. Car avec un Téji Savanier en grande forme, le poste de nº10 qu’il a longtemps occupé lui semble désormais inaccessible, et on le sait, le joueur de 29 ans n’est pas du genre à se contenter d’un rôle de supersub. Reste à tester l’option d’un 4-4-2 qui lui laisserait une place dans le onze et qui aurait pour avantage de ne pas laisser Valère Germain seul en pointe. Bref, un casse-tête chinois qui doit travailler Olivier Dall’Oglio le soir, au moment de s’endormir.

Les remplacements

« À chaque problème, il y a une solution« , pour inventer ce genre de proverbe, il faut n’avoir jamais croisé les latéraux du MHSC sur son chemin, tant aucun des joueurs utilisés à ce poste n’a donné satisfaction à Olivier Dall’Oglio. C’est donc assez logiquement que ce soient Souquet et Cozza qui aient fait les frais des premiers changements à la 66′ minute au profit de Ristic et Sambia. Une doublette qui, sans être flamboyante, aura eu le mérite de s’être démenée jusqu’au bout. Côté offensif, c’est Wahi qui a suppléé Chotard au même moment. Timide, dans un premier temps, c’est quand même lui qui amène le but de Savanier en s’arrachant sur un ballon aérien. Globalement, et comme toute l’animation offensive pailladine, il s’est montré plus tranchant après le double changement tardif Leroy-Mollet / Mavididi-Gioacchini. C’est d’ailleurs l’Américain qui a fait parler son physique pour récupérer un ballon pas évident et s’offrir sa première passe décisive.

Alors quel bilan tirer de la gestion de Dall’Oglio sur ce match ? Pas évident de trancher tant on a vu du bon : la performance d’Estève, l’allant offensif donné par les remplaçants, et du moins bon : un énième but pris sur contre-attaque avec une défense à la rue, Mollet fantomatique. Finalement, le coach pailladin semble encore en rodage, dans une phase de test qui passe par exemple par un essai supplémentaire de Flo Mollet sur un côté. Difficile de lui en tenir rigueur tant le mercato a été mouvementé. D’autant que d’autres choix sur plus long terme comme celui d’avoir gardé Estève concerné en lui donnant quelques minutes de jeu en fin de match ont été payants. À voir quelles conclusions en tirera l’entraîneur du MHSC, notamment concernant Valère Germain qui a souvent été bien seul sur le flanc axial de l’attaque.