Lionel Large (FCMB) : “Montpellier aime jouer et faire circuler le ballon : il faudra aimer courir”

Lionel Large, entraîneur du FC Montceau-Bourgogne depuis 2003 et six cents matchs à l tête de l’équipe première, était fier cette semaine en évoquant la fidélité qui règne dans son club. Cette rencontre de coupe de France contre une équipe de Ligue 2 marque aussi un aboutissement avec un choix de s’appuyer sur les joueurs de la formation plutôt que d’aller des joueurs extérieurs. Enfin, il espère que sur quatre vingt dix minutes, ses joueurs soient capables de rivaliser avec le MHSC. Il a été beaucoup sollicité cette semaine et pour Ici Bourgogne ou encore L’informateur de Bourgogne, il a évoqué la rencontre du jour.

« Peut-être que j’y suis aussi pour quelque chose sur la fidélité ! C’est aussi ça de s’intéresser à ses joueurs, d’être aussi le local et le garant du club, qui fait qu’on attache de l’importance à nos joueurs et qu’on essaie de tout faire pour les garder. Il fallait à tout prix changer de modèle parce qu’aller chercher uniquement des joueurs de l’extérieur, on a vu les limites que ça pouvait avoir. Donc on s’était donné ce projet là de faire de la formation pour alimenter le plus possible l’équipe première. Aujourd’hui, la satisfaction, c’est que depuis trois ou quatre ans, notre ossature est à 80% de notre formation.

C’est une fierté, et ça veut dire que la formation est importante au club et que c’est l’ADN du club. C’est aussi une très très belle image pour nos gamins derrière qui sont en train de voir que le garçon qui a été formé au club arrive à jouer contre une Ligue 2. C’est un exemple pour tout le monde et c’est vraiment merveilleux. (…) Les garçons du club sont restés, même s’ils pourraient avoir le niveau d’aller jouer en N3 dans un club voisin.

Cette saison, nous avions à cœur de mettre la Coupe de France dans nos objectifs, avec celui d’atteindre le 7e tour et de vivre des émotions dans l’espoir d’affronter une équipe professionnelle. Aujourd’hui, le but est atteint mais ce n’est pas une finalité. Dès le premier match (NDLR : en août, une victoire 11 à 1 à Grury/Issy-l’Évêque, équipe de D3), j’ai senti un sérieux dans l’équipe, même quand nous avons affronté des formations plus faibles que nous. J’ai vu un groupe qui avait envie de rallumer la flamme en Coupe de France.

Je le prépare de façon très simple, nous devons nous mettre à leur niveau sur un match. À nous de nous préparer comme eux, même si leur métier est de s’entraîner et de jouer, et qu’ils savent répéter les efforts pour être à ce niveau. Nous, ce n’est pas le cas, mais sur un match, juste un, nous devons être capables de rivaliser. Attention, je ne parle pas de niveau : sur la durée, c’est non, mais sur un match, nous devons le faire. (…) C’est une équipe avec beaucoup de qualité individuelle, qui est sur un objectif de remontée en Ligue 1 et qui aime jouer et faire circuler le ballon. Il faudra aimer courir.»

Crédit photo : Radio France – Thomas Vichard