Sous Der Zakarian, les jeunes à la dure…

Comme souvent, nous profitons de la trêve internationale pour vous dresser un bilan du temps de jeu en équipe première des joueurs formés à Grammont.

Sans surprise c’est Joris Chotard qui tient de nouveau la corde comme lors des deux précédents exercices. Le neveu de Zinedine Zidane est même en train de fondre sur Skhiri pour la place de leader sur les deux dernières années. Si les statitistiques plus anciennes nous font défaut, on peut tout de même imaginer que peu de joueurs formés au club auront su cumuler autant de temps de jeu lors des 5 premières saisons comme professionel.

Si Estève a pu retrouver des couleurs ces dernières semaines, c’est surtout Fayad qui semble devenir la future tête de gondole de la formation pailladine avec une régularité de plus en plus nette.

La saison 22/23 avait été marquée par le lancement de quatre nouvelles pousses chez les A. Le cru 23/24 a déja accouché de deux nouveaux talents avec Issoufou et Mincarelli. Reste à savoir qui des Maamma, Allix, Bongemba et consorts seront les prochains heureux élus.

Une chose est sûre, chaque place sera chère et il faudra certainement compter sur une vague de départs à la CAN conjuguée à des blessures pour obtenir le sésame du Bizut. En effet, le coach Der Zakarian a factuellement moins l’habitude de s’appuyer sur des jeunes du centre. S’il a toujours lancé au moins une pousse de la formation dans le grand bain, le génie arménien n’installera un jeune qu’à condition que celui-ci lui donne toutes les garanties. Plus que patient avec des cadres, le coach de la Paillade n’aime pas laisser aux jeunes la sensation d’être arrivés. Ils doivent avoir faim et prouver encore plus que les autres qu’ils méritent leur place.

Les tendances de MDZ sont très nettes et l’on peut percevoir une forte corrélation entre sa gouvernance et la politique sportive du club en matière de formation. En effet on peut constater que c’est uniquement sous son management que moins de 20% du temps de jeu est octroyé aux joueurs de la pépinière. Le bilan actuel de 16% est toutefois son plus élevé en la matière et certainement le signe d’un outillage plus adéquat si ce n’est d’une volonté particulière.

S’il assume clairement sa priorité donnée à la nécessité de performer en milieu fortement concurrentiel, MDZ, habitué de la maison, devra vivre comme toujours dans le dilemme Paillade, entre stabilisation et renouvellement de son effectif au gré du mercato.

À la vue des dernières saisons, on peut déduire des statistiques ci-dessous que donner plus de 25% de TDJ à des jeunes du centre comme ce fut le cas sous la contrainte pour ODO n’est pas gage de réussite sportive sur le court terme.

Le bon taux d’intégration permettant de soigner ses finances (ventes / départs de gros salaires) tout en optimisant la compétitivité sportive immédiate (maturité physique/ expérience) se situerait-il plutôt autour des 20%?