Téji Savanier a mené la révolte

Existe-t-il un joueur pailladin plus clivant que Téji Savanier ? Pas sûr.

Pour autant, mercredi soir, le capitaine héraultais a justifié son brassard, menant la barque orange et bleu comme il le fallait, malgré quelques matelots aux compétences limitées, et contre vents et marées représentées par les multiples blessures qui ont jonché la rencontre coté MHSC. Les hommes de Michel Der Zakarian, commandant de bord expulsé au cœur de la première mi-temps, auraient pu faire naufrage dans le froid silence de la Mosson.

Mais au cœur du huis clos, une voix s’est élevée un peu plus fort que les autres, un peu plus fort que d’ordinaire. Le capitaine a donné de la voix et ses camarades ont suivi. Surtout dans le deuxième acte, soyons honnêtes. Pendant plus de 45 minutes, le MHSC a dominé outrageusement son adversaire, et les statistiques ne mentent pas. Butant sur Mory Diaw ou tout autre Clermontois, les Pailladins ont dû attendre que Téji Savanier obtienne et transforme un penalty à la 85e minute de la rencontre.

Avant cela, le meneur de jeu héraultais aura beaucoup tenté. Avec un déchet certain, inhérent à son rôle et au scénario qui se dessinait, il a malgré tout éclairé le jeu de ses partenaires par son jeu long et ses transversales atypiques. Malheureusement, ses lieutenants habituels du début de saison, Mousa Tamari et Akor Adams, n’étaient pas dans un grand soir. Il a ainsi parfois privilégié, à tort, la solution individuelle. Mais c’est bien lui qui a sauvé ce qui a pu l’être en transformant ce fameux penalty qu’il était lui-même allé chercher.

Positionné plus bas sur le terrain après la sortie sur blessure de Jordan Ferri, Téji Savanier a pu exprimer son jeu long. De quoi donner des idées à MdZ ? Pas certain que les prochains adversaires attendent Savanier et consorts aussi proches de leur gardien. Un bloc bas qui a permis au meneur héraultais de se projeter plus que de raison, laissant parfois derrière lui beaucoup d’espaces dont n’ont pas su profiter les Auvergnats. Si tout n’a donc pas été parfait, le capitaine Téji Savanier a fait son boulot et s’il était le problème principal du MHSC mercredi soir, le MHSC ne regarderait probablement pas dans le rétroviseur.