Un secteur défensif titulaire en manque de sérénité

L’analyse est exclusivement portée sur la première période où un semblant d’équipe type était aligné. Soyons clairs, offensivement, tout n’aura pas été rose mais le manque d’automatismes pour les joueurs évoluant sur le front de l’attaque est logique. Entre le repositionnement de Khalil Fayad, le rôle d’avant-centre de Wahbi Khazri et la recrue Mousa Tamari, des liens doivent encore être créés. Si le pressing haut, déjà payant l’année dernière, était à l’ordre du jour, le manque de cohésion dans l’exercice n’aura pas permis de porter ses fruits. Dans le dernier geste, principalement durant les 25 premières minutes et alors que les situations se multipliaient notamment sous l’impulsion de Téji Savanier, l’exécution n’a jamais été la bonne. Il faudra peaufiner la palette technique pour créer véritablement le danger.

Cependant, au regard de la composition alignée par Michel Der Zakarian dès le coup d’envoi, ce sont des certitudes sur le secteur défensif que nous attendions pour la première mi-temps de cette rencontre. Malheureusement, la ligne de 4 défenseurs, pourtant habituée à jouer ensemble depuis 6 mois maintenant, ne nous en a pas donné. Le côté droit est particulièrement apparu en retard sur la moindre action clermontoise pour rassurer un collectif. Très souvent dépassé, Falaye Sacko a été pris dans la profondeur par son adversaire direct. Dans l’axe, les centraux pailladins étaient bien trop souvent dépassés sur les duels ou le marquage. Si le buteur auvergnat n’a jamais été trouvé dans une position idéale et que Benjamin Lecomte n’a finalement pas eu à s’employer, avec plus de précision, les hommes de Pascal Gastien auraient pu prendre le large à plusieurs reprises et rentrer à la pause avec le score à leur avantage. Autre point marquant, souvent évoqué par le passé, le manque d’investissement du milieu de terrain dans sa globalité dans les efforts de repli.

Le but inscrit lors de la reprise avec une nouvelle ligne n’aura pas apporté plus de garanties. L’expulsion de Gabriel Barès derrière ne facilitant pas en prime les choses même si la solidarité affichée était plutôt plaisante.

Un constat qui agacera forcément Michel Der Zakarian car si son statut d’entraîneur défensif le rend malade, sa rigueur ne laissera pas passer tant de manques dans ce domaine de jeu.