Le coaching d’Olivier Dall’Oglio

Il était attendu au tournant après la défaite lamentable sur la pelouse d’Angers une semaine plus tôt, le coach montpelliérain a su remobiliser les troupes pour venir à bout d’une équipe strasbourgeoise sérieusement diminuée par les blessures.

Estève et Tchato de retour dans le 11

4 changements dans le 11 de départ ont été opérés par Olivier Dall’Oglio après la défaite à Angers. Jonas Omlin a logiquement repris sa place dans les buts après avoir purgé ses 2 matchs de suspension. Blessé en terre angevine, Faitout Maouassa a cédé sa place à Wahbi Khazri, qui l’avait déjà remplacé la semaine passée. Auteur de prestations moyennes, Falaye Sacko a débuté pour la première fois de la saison une rencontre sur le banc des remplaçants. Enzo Tchato en a profité pour obtenir sa troisième titularisation chez les professionnels. Enfin, Maxime Estève a pris la place de Mamadou Sakho, forfait, dans la charnière centrale.

C’est d’ailleurs la grosse satisfaction de la rencontre. Alignée pour la première fois d’entrée de match, la charnière Estève-Jullien s’est montrée solide. Le premier s’est notamment illustré en première mi-temps lorsque Kévin Gameiro prend la profondeur. Le jeune Pailladin prend l’avantage grâce à son physique, ne se jette pas inutilement et attend le bon moment pour dérober le ballon à l’attaquant alsacien. Une action splendide qui veut presque un but. Son collègue en défense, lui, se montre toujours aussi dominant dans les duels aériens. Il reste également une arme offensive sur coup de pied arrêtés. Bref, l’association réussie de Maxime Estève et de Christopher Jullien en défense aura été un franc succès. On en redemande pour les prochaines rencontres.

Toujours des difficultés à tenir l’avantage au score

En revanche, on est moins fan du comportement global de l’équipe après l’ouverture du score. Téji Savanier et ses coéquipiers ont réussi une nouvelle fois à ouvrir le score rapidement. Mais après… les Pailladins n’ont réussi à dérouler qu’une seule fois après avoir pris l’avantage au score, c’était sur la pelouse de Brest et on ne l’oubliera pas de sitôt. Même si le MHSC s’est imposé 2-0 face à Ajaccio à domicile, la prestation était loin d’être convaincante. Ici, face à Strasbourg, rebelote. Les hommes d’Olivier Dall’Oglio ont rapidement trouvé le chemin des filets par l’intermédiaire d’Arnaud Nordin, déjà buteur la semaine passée, mais se sont ensuite relâchés, n’arrivant plus à inquiéter Matz Sels. Une baisse d’intensité rappelant le scénario qui s’est produit face à Auxerre (1-2). Une crainte qui s’est encore accentuée lorsque Habib Diallo a remis les deux équipes à égalité. Heureusement que Valère Germain était là…

Car oui, après avoir fait 2 changements pour renforcer le milieu de terrain en sortant Wahi et Nordin, au profit de Delaye et Fayad (84e), les Pailladins se sont fait égaliser dans la foulée (85e). Difficile d’imaginer les Héraultais remettre la marche en avant, et pourtant. À la toute fin du temps réglementaire, Fayad place une tête qui s’écrase sur la barre. Puis, c’est Valère Germain, entré, lui, bien plus tôt que ses deux autres coéquipiers (63e à la place de Khazri), qui s’écroule dans la surface. Penalty transformé par Téji Savanier, qui n’était franchement pas en train de réaliser le match de sa vie. Les 3 points sont là, presque inespérés au moment de l’égalisation alsacienne. Comme quoi, après avoir ralenti le rythme après l’ouverture du score, les hommes d’Olivier Dall’Oglio se sont plus montrés dangereux en 5 minutes que sur les 68 précédentes. Signe que cette équipe est capable de se mettre à l’abri bien plus tôt dans la rencontre.

Finalement, Montpellier s’offre une victoire avant la trêve internationale. Le bilan comptable ne peut pas être plus équilibré avec 12 points au compteur, 4 victoires, 4 défaites et toujours aucun match nul. Mais face à une adversité qui va sérieusement se relever pour les prochaines journées, les Montpelliérains vont devoir apprendre à tuer un match, comme ils ont su le faire à Brest. Les entames de match sont toujours de bonne qualité, maintenant, il va falloir mettre la même intensité sur 90 minutes. Ils en sont capables.