L’altercation Ferri-Sacko synonyme de réveil?

Ce n’est sûrement pas une coïncidence. La première pause fraîcheur à 3-0 pour Toulouse, a été l’occasion rêvée pour Jordan Ferri d’aller parler du pays à Falaye Sacko. Le latéral droit pailladin, plutôt timoré et décevant, pour ses grands débuts, a été coupable de beaucoup de passivité dans le placement sur le troisième but du TFC. Comme le second but toulousain du soir. Maouassa, très inquiétant par ailleurs, coupable de s’être fait griller comme un bleu sur son côté gauche.

L’action qui initie le troisième but des Violets est limpide. Beaucoup de rapidité, sur le côté droit de notre défense, un jeu de passes précis, Sacko se fait déposer. Beaucoup trop haut. Nordin lui, n’arrive pas à suivre la cadence, avec un repli assez suspect lui aussi. Et une course dont la pointe de vitesse ferait fureur dans les championnats minimes asthmatiques.

Ferri qui est rentré à (0-1) pour suppléer Fayad, était alors encore le seul à écoper et à essayer de sauver le navire. Avec Wahi et dans un degré moindre Mavididi. Les deux attaquants multipliant les courses avec une barre transversale pour l’Anglais en tout début de match. Un petit quart d’heure plus tard, l’équipe coule à pic et ce moment de la pause boisson va lui permettre de régler ses comptes avec le Malien. Les faits se déroulent à quelques mètres de la tribune, devant les journalistes présents. (Bertrand Queneutte, Benjamin Psaume, Hugo Guillemet de L’Équipe entre autres).

Ferri invective le latéral en lui parlant sûrement de son placement. Sacko ne se laisse pas du tout intimider. Sauf que l’ancien Lyonnais a beaucoup, beaucoup de caractère, et le ton monte immédiatement. Il faut alors trois-quatre partenaires, pour les séparer, alors que le match allait reprendre.

Faut-il imaginer qu’au bord de l’abîme, ridiculisés par les Toulousains, cette étincelle a réveillé les 9 autres joueurs présents sur la pelouse? Pour nous, c’est une évidence, tant le MHSC connaît un quart d’heure empreint d’efficacité (enfin) et souvent de fluidité, avec un penalty indiscutable obtenu par Nordin, des second et troisième buts concluant des actions bien menées. Khazri et Nordin enfin en réussite. Sacko sortant immédiatement à la fin du premier tiers-temps.

Pas de quoi grimper au rideau, néanmoins, tant le bilan défensif est très préoccupant avec des latéraux en mode plots et des axiaux pas vraiment brillants. Et comme Jonas Omlin était dans un mauvais soir, cela donne les cinq buts encaissés et une défaite au final logique. Beaucoup de travail encore pour Olivier Dall’Oglio qui sait qu’il peut compter sur Jordan Ferri, comme l’un de ses plus fidèles lieutenants. Une altercation qui a évité que le MHSC finisse la mi-temps avec trois buts de retard au minimum. Une altercation qui a peut-être offert une véritable bouffée d’oxygène à l’entraîneur pailladin. Qui n’a que deux semaines pour retrouver un peu d’imperméabilité.

Article proposé par Bertrandm34