Daniel Riolo (After Foot RMC) : « Montpellier, il n’y a pas non plus la panique à bord »

Dans l’After Foot, sur RMC mardi soir, Daniel Riolo est revenu sur la situation du MHSC.

Loin d’être serein, il a notamment évoqué l’attente des supporters qui ne sont pas des plus exigeants en France : « Le respect pour la famille Nicollin ne partira jamais. Il y a une colère qui était un peu stupide. À Montpellier, il n’y a pas une énorme attente. Ils veulent surtout ne pas trop glisser vers le bas pour ne pas se faire peur, c’est rester en Ligue 1. Autre élément, c’est ne pas se prendre des énormes claques et être ridicule sur le terrain. Montpellier, il y a toujours eu un esprit, une équipe un peu combative, pas toujours à l’extérieur mais surtout à domicile. Les supporters de Montpellier ne sont pas méga exigeants non plus. Ils veulent juste un respect réciproque, Est-ce qu’ils ont peur ? Est-ce qu’ils ont mal digéré la défaite à Nice ? Il n’y a pas non plus la panique à bord. »

Alors qu’un supporter du MHSC est intervenu à l’antenne et a critiqué Laurent Nicollin sur sa communication mais aussi le travail effectué notamment par Bruno Carotti. Il n’y a pas de travail de fond et c’est un échange entre directeur sportif et les différents agents qui règlent le marché. Daniel Riolo a appuyé ses propos en expliquant comment se passent les recrutements à l’heure actuelle dans le football français. Et on comprend mieux pourquoi notre club en est là : « C’est un problème qui est réel. Ce sont des directeurs sportifs qui ne travaillent plus, qui appellent trois ou quatre agents. Ils arrivent avec le catalogue. Il dit place-moi un ou deux joueurs. Il n’y a pas de travail de fond pour construire quelque chose. Tu reproches au club de vivoter tant que cela vivote et que cela va bien, tant mieux et après tout le monde part; c’est la panique. On subit les évènements. »

Florent Gautreau a appuyé dans ce sens en insistant également sur le modèle « familial » du club et sur le nom Nicollin qui fait que l’esprit critique est très difficile par son histoire : « Dès qu’on parle de Montpellier, on parle de Nicollin. Loulou bien sûr, mais en cascade son fils. Il y a un respect pour le nom qui du coup empêche un esprit critique. A Lyon, tu ne t’attaques pas à Aulas, à Montpellier, qu’est-ce qu’on fait ? Personne ne veut s’attaquer à ce club. Même localement, politiquement, c’est très compliqué. Tant que tu ne peux pas toucher au modèle qui est un modèle qui vivote effectivement, qui tourne un petit peu en rond, tu n’avanceras pas. Et certaines saisons, tu risqueras même de descendre. Ces clubs-là dans le foot tel qu’il est, quand tu ne t’attaques pas au modèle, c’est compliqué. »