RMC critique le semi-amateurisme des clubs de Ligue 1… mais pas au MHSC

Dans l’After Foot, les journalistes et consultants, Timothé Mémon et Kevin Diaz, ont été très critiques envers le niveau de gestion des clubs de Ligue 1, qu’ils ont en partie qualifié d’amateur tant dans la gestion que dans la discipline quotidienne… sauf dans certains clubs dont le MHSC.

Voici d’entrée de jeu leur point de vue : « Les clubs de Ligue 1 sont des clubs avec des fonctionnements semi-amateur. J’exclus l’OL, le LOSC, Montpellier, Strasbourg et l’AS Monaco qui à mon avis sont des équipes avec des gestions professionnelles, avec un fonctionnement professionnel, dont l’autorité de l’institution n’est pas à démontrer et où ça travaille plutôt bien de la présidence à la cellule de recrutement, à la direction sportive, entraîneur et joueurs. » Ce point de vue a été défendu en donnant des exemples de joueurs qui jouent maintenant à l’étranger et dont le fonctionnement qu’ils ont dans leurs clubs actuels est plus évolué que ce qu’ils ont connu en France. Le manque de professionnalisme, de ponctualité ont été décriés car selon eux, c’est monnaie courante au sein des clubs. Alors faute de gestion ou faute de formation des joueurs ? Cela a été débattu sans réelle réponse, ce qui est ressorti étant que c’est plus une mentalité latine peut-être plus nonchalante que dans certains autres pays plus rudes dans la philosophie de vie plutôt qu’un manque réel de professionnalisme. Il semble qu’au MHSC, la formation des jeunes, le respect des règles et de l’entité club soient assez bien réussis quand on voit les joueurs passés par le centre de formation de la Paillade et qui ont eu une carrière professionnelle ensuite.

En ce qui concerne les cellules de recrutement, l’amateurisme repose sur le manque de personnes déployées sur les différents continents pour observer et repérer les éventuelles pépites. Une anecdote d’Antoine Kombouaré, au FC Nantes, a été utilisée. Cela semble lunaire ou digne du recrutement d’un club de district : « Sur Osman Bukari, on n’a pas de cellule de recrutement. J’ai des copains qui ont appelé donc on a regardé et on a fait des propositions sur ce joueur. » À des années-lumière de ce qu’il peut se passer au sein du Montpellier Hérault qui, à quelques exceptions près, est très en réussite sur le recrutement lors des dernières années.

Kevin Diaz a conclu sur le niveau des dirigeants : « Là où on est clairement un pays de football amateur et on le voit depuis des semaines, c’est une évidence et personne ne pourra le contester, au niveau de nos dirigeants, pour 70 à 80% de nos dirigeants professionnels et même amateurs, ils sont beaucoup trop amateurs par rapport aux entreprises et aux clubs qu’ils dirigent. C’est une certitude. Quand tu vois que, comme par hasard, les clubs qui fonctionnent très bien aujourd’hui et depuis plusieurs saisons, ce sont Montpellier, Lille avec Olivier Létang, Marc Keller qui est très intelligent. Sur les présidents, sauf ceux que je viens de citer, là on est dans l’ultra amateurisme. Ce sont des présidents qui sont présidents de clubs professionnels, s’ils avaient une promotion de première de district ce serait pareil. Ils ne connaissent rien. Il faut s’encadrer de personnes qui sont bien calées, de dirigeants de grande qualité. » Laurent Nicollin mène d’une main de maître son club et cela se répercute sur le terrain. Il n’y a pas de hasard…

Que ce soit avec son centre de formation, avec sa cellule de recrutement ou avec son président, le MHSC semble donc être une belle équipe professionnelle qui, en gardant les pieds sur terre sans pour autant oublier d’être ambitieuse, a des chances à l’image des dernières saisons de s’inscrire durablement dans le top 10 de Ligue 1, voire mieux.