Le coaching d’Olivier Dall’Oglio

Une semaine après la déconvenue face à Auxerre à domicile (1-2), le poste d’Olivier Dall’Oglio semblait de plus en plus menacé tout au long de cette semaine qui a précédé le déplacement à Brest, son ancien club. Le coach héraultais devait en plus composer sans Téji Savanier et Khalil Fayad, tous deux exclus la semaine passée.

Pour combler ces absences, ODO a donc choisi de mettre en place un 4-4-2 avec Maouassa et Nordin sur les ailes et Wahi et Khazri sur le front de l’attaque. Résultat : 7-0, choix tactiques plus que payants.

Les recrues en grande forme

6 recrues étaient alignées dans le 11 de départ au stade Francis le Blé ce dimanche. Parmi elles, la plus récente, Christopher Jullien, arrivé mardi dernier en provenance des Celtic Glasgow, a vite rassuré les supporters. L’ancien défenseur de Toulouse n’avait plus disputé de rencontre officielle depuis le 13 février dernier. Titularisé d’entrée à la place de Mamadou Sakho, il s’est montré solide défensivement et impressionnant dans les duels aériens. De bon augure pour la suite.

Revenu dans le 11 de départ après un passage sur le banc la semaine dernière, Faitout Maouassa a lui aussi rassuré bon nombre de supporters concernant son état de forme. Apparu vite épuisé au bout de quelques minutes sur les premières rencontres de la saison, le joueur prêté par Bruges a peut-être été l’un des meilleurs Pailladins sur le terrain ce dimanche. Positionné en tant que milieu gauche, c’est lui qui a ouvert le score à la 5ème minute de jeu après un rush impressionnant de 60 mètres. Il est également l’auteur de la passe décisive pour Elye Wahi sur le 5ème but héraultais. Il avait parfaitement suivi l’action après le piqué du jeune attaquant pailladin qui s’est écrasé sur le poteau de Marco Bizot. Sa performance lui a valu la note de 8 dans le journal L’Équipe.

Envoyé sur le front de l’attaque aux côtés d’Elye Wahi, Wahbi Khazri a lui aussi fourni un match plein. Auteur d’un but et d’une passe décisive millimétrée pour son compère d’attaque sur le deuxième but, l’ancien Stéphanois fait surtout preuve de combativité sur le terrain. Un vrai guerrier. Sorti sur blessure à la 54e minute, son état physique sera à surveiller de près pour le prochain match face à Ajaccio ce mercredi.

Un succès collectif

Après ce succès aussi impressionnant qu’inattendu, difficile de sortir un joueur du lot. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice, et c’est probablement ce qui est le plus satisfaisant en analysant la rencontre. Olivier Dall’Oglio avait la rage de vaincre et a réussi à la transmettre à ses joueurs. « On avait envie de manger la pelouse », déclarait même Nicolas Cozza après le match au micro de France Bleu Hérault. Symbole d’une équipe qui voulait gagner à tout prix.

Forcément, lorsque son équipe mène 5-0 à la pause, on peut se permettre de donner plus de temps de jeu aux remplaçants. C’est ce qu’a fait Olivier Dall’Oglio en faisant entrer Maxime Estève et Valère Germain à la 55e minute. Ce dernier, qui n’avait plus marqué depuis le mois de décembre, s’est offert un doublé. De quoi lui redonner de la confiance pour les rencontres à venir avec un calendrier particulièrement chargé. Maxime Estève, lui, s’est montré impérial en défense en remportant tous ses duels. Rien ne pouvait mettre à mal la défense montpelliéraine ce dimanche. L’absence de Téji Savanier n’a pas empêché le MHSC de construire ce succès. Inutile de faire du football fiction en se demandant ce qu’il se serait passé s’il avait été là. Nous n’en savons rien. Nous aurons la réponse le 11 septembre prochain à l’occasion du déplacement à Angers. En attendant, il reste deux rencontres à la maison, sans lui, à bien négocier.

Le MHSC s’est montré particulièrement réaliste en marquant 7 fois sur ses 8 frappes cadrées. Avec ce succès 7-0 c’est toute une équipe qui va retrouver de la confiance pour les échéances à venir. Ça commence dès ce mercredi avec la réception d’Ajaccio à la Mosson. Un autre résultat qu’une victoire serait une déception après la performance des joueurs ce week-end. Car ne l’oublions pas, oui ce succès est magnifique et restera gravé dans l’histoire du club, mais il vaut mieux gagner 7 fois 1-0 qu’une fois 7-0. C’est plus intéressant d’un point de vue comptable, dans cette saison capitale pour la survie du club dans l’élite. En attendant la suite, après avoir critiqué le coach, à juste titre, il faut bien tirer un coup de chapeau à Olivier Dall’Oglio pour cette rencontre. Il le mérite.