Laurent Nicollin s’exprime sur les incidents dans les stades

Après la situation rencontrée entre Nice et Marseille, il y a quelques semaines, il y a maintenant celle de Lens face à Lille ce week-end. Le président du Montpellier Hérault, Laurent Nicollin, était invité sur RMC pour évoquer la situation:

« Je ne sais pas si nous, les clubs, nous sommes démunis face à ces situations mais on essaie d’échanger avec les supporters. Mais on ne peut pas se substituer à ce qu’il se passe dans la société actuelle. Le foot est le reflet de la société. Je ne dis pas que c’est bien ou pas bien mais nous ne sommes pas des policiers, on ne peut pas arrêter les gens ou les interdire de certaines choses. Les situations vécues par Nice ou Lens ne sont pas faciles. Je compatis avec eux, ce n’est pas évident à gérer. Les pouvoirs publics doivent pouvoir nous aider davantage, ce qui n’est absolument pas le cas. […] J’échange avec mes supporters, notre responsable de la sécurité également avant chaque match. Moi je les reçois quand ils le souhaitaient. On n’est jamais à l’abri, en début de saison, j’ai un problème de jets de bouteilles face à Marseille. On essaie de faire certaines choses pour y remédier mais il y a beaucoup de choses impossibles. Nous, on n’a pas le droit en tant que dirigeant ou même stadier, d’arrêter quelqu’un en tribune et de le sortir. On pourra lui retirer son abonnement mais s’il veut revenir, il prendra une place lambda. Il n’y a que l’État ou la police pour agir. Encore une fois, je ne veux pas en faire un débat politique mais ces évènements sont à l’image de la société actuelle où les gens ne respectent pas tout et font un peu ce qu’ils veulent. On sort peut-être d’un confinement qui a été lourd mais cela ne justifie pas tout. Des fois, on dit qu’on a les supporters qu’on mérite, moi j’en ai des biens et d’autres le sont peut-être un peu moins. Il y a peut-être aussi un phénomène de masse qui incite à faire les choses. Il faut que nous les clubs on y travaille dessus mais sans les pouvoirs publics ou sans l’aide de la police, on ne pourra rien faire. Il faut rester logique. »