Laurent Nicollin: « Ceux qui sortiront du cadre, ne joueront pas et sortiront du groupe »

Les cadres sont-ils à la hauteur des attentes du Président Nicollin dans leur investissement au quotidien ? Sur France Bleu Hérault, dans 100% Paillade, le Président du MHSC n’a pas vraiment souhaité charger l’attitude de ses joueurs:

« Quand on est 14ème, on ne peut pas s’en satisfaire avec l’équipe que l’on a. Ça serait être réducteur de penser qu’un changement d’entraîneur allait tout régler. Il y a des choses que l’on sait mais je ne vis pas avec le passé, je regarde l’avenir. L’avenir, c’est la reprise le 28 et que chacun fasse face à ses responsabilités et soit présent pour le match à Lorient. Je ne vais pas faire que ressasser. On sait où il y a des manques, où ça ne va pas et là où il faut aller pour avancer, et ne pas se retrouver parmi les 4 derniers.

Si en tant qu’entraîneur, tu penses que tes joueurs étaient au Club Med, c’est que quelque part tu n’as pas été très bon comme entraîneur. Je ne suis pas avec les joueurs tous les jours, j’y suis de temps en temps et après je constate avec les matchs. Des gens sont payés pour entraîner, être entraînant comme dit Michel Mézy et c’est à eux de guider les joueurs. S’ils n’appliquent pas les consignes ou font les cons, c’est que… C’est de ma faute à moi, de l’entraîneur et du staff, tout simplement.

Citez-moi les cadres que vous visez. Qui est défaillant ? C’est qui les cadres ? Tu peux avoir 20 ans et en être un parce que tu montres sur le terrain. Si les cadres, c’est les vieux, certains répondent présents, d’autres moins. C’est un tout. On ne doit pas lâcher les gens sur le chemin, il faut peut-être leur tendre la main et en demander encore plus. Si tu fais confiance aux gens et que tu te montres entraînant, les cadres qui auront lâché un peu, se bougeront plus le cul.

Je ne pense pas avoir dit que j’étais heureux d’être dans cette situation. Je ne parle peut-être pas assez bien français et (s’adressant à Bertrand Queneutte) tu n’as pas compris de tout à l’heure. Tu ne me feras pas dire quelque chose. Le bilan, on le fera le 4 juin et si on est en D2, on est en D2. Si on est maintenu, on est maintenu. Qu’est-ce-que je peux raconter de plus ? Si on a changé d’entraîneur, c’est qu’à un moment, on a estimé qu’il y avait des choses à revoir. On a eu un échange avec Romain Pitau et Pascal Baills parce qu’il y a des choses à revoir dès la reprise. Ceux qui sortiront de ce cadre, ne joueront pas et sortiront du groupe. On jouera avec des gens qui seront dans l’esprit de se battre, de porter haut les couleurs de la Paillade.

Une équipe qui est 14ème, on lui trouve tous les défauts à droite et à gauche. Quand tu es premier, tout est beau, tout est rose. On n’est qu’à deux points de Toulouse, non ? Alors qu’on disait que Toulouse avait fait un superbe début de saison. Que c’était fabuleux, la data etc… Je n’ai pas dit qu’on les a avalés mais presque. Nous ne sommes qu’à deux points, et je ne pense pas qu’il y ait une grande différence entre nous et le TFC. Eux tout est rose, ils sont dans le positif, et nous, tout est mauvais. C’est ce que je ressens. J’aimerais avoir 6 points de plus, être 10ème ou à la place de Lorient, de Lens… On ne l’est pas, il faut serrer les fesses et repartir au combat avec des valeurs qui nous sont propres. J’espère que Romain et son staff correspondront à ces valeurs. Je n’ai jamais dit que les gens seraient contents de nous voir descendre, je dois mal m’exprimer. «