Téji Savanier: « Le Milan AC ? Mon agent m’a dit que j’étais un fou, oui je le suis »

Toujours auprès de Mohamed Bouhafsi, dans un entretien pour le programme « Hors Terrain », Téji Savanier évoque l’été 2018, où il revenait enfin dans son club de cœur, le MHSC:

« Je suis surpris de savoir que de grands clubs s’intéressaient à moi, joueur de Ligue 2, joueur de quartier. Je fais une saison en Ligue 1 et j’ai des grands clubs européens qui tapent à ma porte. Je suis très content mais je n’avais qu’une idée, Montpellier. Il n’y avait que Montpellier dans ma tête. Le Milan AC m’appelle, me fait une offre mais je dis non. Mon agent m’a dit que j’étais un fou, oui je le suis. Mon rêve est de venir jouer à la Mosson, de porter ce maillot et jouer devant ma famille. Pourtant, ils me proposaient beaucoup plus d’argent là-bas. Mais si j’y vais et que je ne suis pas heureux, cela ne sert à rien. Je veux que ma famille puisse me voir jouer depuis les tribunes. Ici, je suis l’homme le plus heureux. […] Même maintenant quand je regarde le Milan, San Siro, ça me fait rêver, je me dis ouawh mais… à ce moment-là, je ne voyais que par Montpellier. Je voulais la Mosson. Rentrer dans ce stade, je ne sais pas si ça se voit mais je suis très heureux. Personne ne peut ressentir ce que je ressens. »

Le capitaine pailladin précise alors les contours de ce transfert et sa satisfaction d’être un joueur de Montpellier:

« Le transfert a été compliqué mais je savais que Nîmes ne pouvait pas me bloquer. J’ai parlé avec le Président de Nîmes qui m’a demandé où je voulais aller, quand je lui ai répondu Montpellier, sa tête a changé de couleur. Il me dit que je ne partirai pas. Je suis allé à l’entraînement, je suis resté en chaussettes, je faisais des jongles quand il fallait courir. Je faisais tout pour partir, le lendemain, le président m’a appelé et m’a dit que je pouvais aller jouer avec mon club. Je l’ai remercié. […] Il fallait que je revienne, ils n’ont pas voulu me signer gratuit (rires), le Président a dû payer mais je ne remercierais jamais assez Laurent Nicollin pour ma venue à Montpellier. On a eu une discussion franche, il m’a dit qu’il mettait des sous sur moi et que j’avais intérêt à bien jouer (rires). Pour ma ville, je peux mourir sur le terrain. On s’est compris, on a un peu la même mentalité et c’est aussi pour ça que j’adore ce club, c’est une famille. Je m’y sens bien. Voir les yeux de ma famille quand je suis arrivé à la Cité avec le maillot de Montpellier floqué Savanier du numéro 11… Déjà quand je passais à Odysseum avec ma femme devant la boutique, je me disais putain, c’est mon rêve d’être dans cette vitrine… Aujourd’hui, c’est mon fils qui vient me dire qu’il y a mon maillot. Je ne peux être qu’heureux. […]

Personne ne croyait en moi, personne ne croyait que je pouvais devenir un joueur de Montpellier. On me disait que je ferais ma carrière en Ligue 2. Moi dans ma tête, je me disais que non, je pensais Ligue 1 et Montpellier. À Nîmes, il fallait que je me mette encore plus au boulot, encore plus et encore plus… Aujourd’hui, je suis un joueur de Montpellier et j’ai fermé la gueule à ceux qui n’y ont pas cru. »

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